« on ne peut qu’applaudir l’initiative du gouvernement, car la collectivité n’a pas à prendre en charge des gens dont les familles ne paient pas d’impôts en France. »
Les familles des étudiants européens (Union Européenne, on se comprend bien) ne payent pas non plus d’impôt à la France, or leurs rejetons continueront de bénéficier de l’ancien tarif, puisqu’ils sont européens. Ca n’a pas l’air de vous poser de problème...
Cette augmentation (plus de 10 fois le prix de départ !) ne sert qu’à sélectionner par l’argent les personnes (non européennes) qui seront autorisées à venir étudier en France. C’est discriminatoire et en plus profondément injuste pour toutes les personnes qui ont, dans leur pays d’origine, de très bons résultats scolaires, des capacités, mais viennent de familles modestes et ne pourront pas exprimer tout leur talent dans leur vie future.
La France doit essayer d’attirer les talents, pas les gens qui sont juste friqués (et qui ont peut être, mais peut être pas, le talent et l’envie de bosser dur).
Pour ce qui est des étudiants qui viennent en France faire leurs études, quoi qu’ils fassent après, on les accuse de quelque chose : s’ils rentrent chez eux après, on les accuse d’ingratitude envers le pays qui leur a donné leur compétence professionnelle, et s’ils restent, on les accuse d’opportunisme (et on entend, ou on lit, ensuite, des trucs du genre : « ils ne rentrent même pas chez eux pour aider leur pays à se développer ».
Faudrait savoir...
Du reste, on n’a pas à se mêler de la vie privée des gens. S’ils s’installent dans un pays légalement, et non illégalement, et ont donc la possibilité et l’autorisation d’y rester s’ils le souhaitent, c’est leur vie, leur choix, et cela ne regarde qu’eux s’ils décident d’y rester.
On n’a pas non plus à leur mettre la pression pour qu’ils se sentent coupables envers soit le pays qui les a formés, soit le pays qui les a vus naître. Ils ne sont coupables de rien du tout, ils sont juste étudiants, puis travailleurs. Là où ils ont choisi (et ont reçu l’autorisation) de l’être.