Occupation bidon de l’université Paris 1 Tolbiac : vers un nouveau saccage ?
Les traditions se perdurent dans le milieu estudiantin parisien. Un an après le saccage du centre de Tolbiac (université Paris 1-Panthéon Sorbonne) par quelques brutes d’extrême-gauche, l’acte 2 est en cours de préparation. Comme d’habitude, la béatitude de la presse face à ce « mouvement social » étudiant laisse perplexe.
On apprend que les étudiants, qui sont plusieurs milliers sur le site de Tolbiac, auraient voté une grève générale avec blocus pour protester contre la hausse des frais d’inscription. Une logique que chacun peut comprendre. Leurs parents contribuables paient assez d’impôts pour ne pas avoir à débourser davantage. Il en va de même pour la prise en charge par la collectivité des étudiants boursiers. Cependant, la solidarité citoyenne et l’aspiration à la justice sociale envers les plus humbles qui veulent d’insérer dans la société par les études justifient l’aide aux étudiants des milieux populaires.
Mais dans le cas présent, le motif du « blocus » laisse songeur : il s’agit du projet de loi déposé par le gouvernement en novembre dernier, qui prévoit une hausse des frais d’inscription pour... les étudiants étrangers à l’union européenne (!) En l’occurence, de 170 à 2700 euros pour une licence, de 243 à 3700 euros pour un master et de 380 à 3770 euros pour un doctorat...
Premier commentaire, on voit mal en quoi l’immense majorité des étudiants du campus pourrait se sentir concernée par cette réforme. Individualisme ambiant oblige et concurrence n’incitent pas à l’altruisme. Deuxième commentaire, on ne peut qu’applaudir l’initiative du gouvernement, car la collectivité n’a pas à prendre en charge des gens dont les familles ne paient pas d’impôts en France. De plus, ces gens ne rapporteront rien à leur pays d’origine, africain pour la plupart, puisqu’ils n’ont pas l’intention de retourner y développer l’économie locale. Leur diplôme en poche, ils resteront ici par pur opportunisme. Troisième commentaire : le vote à main levée lors d’une pseudo-assemblée générale n’a aucune valeur citoyenne, une petite minorité énonce un baratin et le troupeau vote à main levée comme au temps de l’URSS : une vieille habitude dans les facs de gauche.
Plus grave, constatons la complicité idéologique des responsables de cette université. Un an après de graves dégradations, le ménage n’a pas été fait au niveau des effectifs étudiants pour virer les quelques agitateurs de service. Mieux, les cours sont annulés pour permettre une meilleure participation au « mouvement ». Car la plupart des enseignants sont aussi des militants notoires de la gauche bobo. Leur logique : le mondialisme, le rejet de la nationalité, la « diversité » et la lutte contre les « discriminations ». Tant pis si l’argent consacré aux étudiants étrangers pourrait être utilisé autrement, pour l’aide au logement des étudiants citoyens français par exemple.
Votre narrateur est lui-même un ancien étudiant de Paris 1. Tolbiac puis la Sorbonne. J’ai bien connu, il y a déjà presque trente ans, ces grèves bidons qui me permettait de zapper les cours et d’aller vadrouiller dans Paris avec mes petits camarades. J’ai cotoyé ces « militants », fils à papa pour la plupart, qui ont depuis fait carrière dans les partis, tel que Stéphane, aujourd’hui cadre écologiste et ex-chroniqueur de télévision chez Ruquier. Nonchalance d’un côté, arrivisme de l’autre. Rien de transcendant là-dedans. Si les murs étaient tapissés d’affiches « Che Guevara/Anars », la grande majorité des étudiants étaient plutôt marqués à droite, c’était l’après-chute du mur de Berlin...
Ce ne sont pas les étudiants qui protestent contre une réforme qui ne les concernent pas, mais quelques éléments d’ultra-gauche qui vont certainement se livrer à des saccages de circonstance, avec la complicité de l’administration de l’université Paris 1. Il faut remettre les choses à leur place. Autant les « gilets jaunes » sont populaires, autant ce type de grève étudiante est bidon car le fait d’une petite minorité. Ne confondons pas une faculté d’étudiants avec un asile d’aliénés prêt à tout casser au nom de leur idéologie !
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