Partie 2.
1. Y a t-il actuellement une
preuve expérimentale que le ‘réchauffement climatique’ actuel, a bien pour
origine l’augmentation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère
et plus particulièrement celle due aux activités humaines ?
Il y a quelques années le
fameux ‘hot spot’ subtropical devait apporter la preuve expérimentale irréfutable :
malgré de nombreux travaux mis en jeu, cette preuve n’a jamais été apportée et
on n’en a plus entendu parler.
On est donc dans la
situation curieuse ou une théorie soit disant déterminante pour la planète ne
repose que sur des modèles théoriques imparfaits et incomplets et dont les
conclusions conduisent à des marges d’’incertitudes inacceptables pour un
scientifique.
- Toute théorie
scientifique doit pouvoir faire des prédictions sur le futur, (ce dont on ne se
prive pas, si possible en privilégiant les conclusions alarmistes) mais aussi
être capable d’expliquer les évènements du passé. De ce point de vue, force est
de constater qu’il n’en est rien.
- La communauté
scientifique a dû faire appel à de nouveaux effets pour expliquer la
stagnation voire la légère baisse des températures observées entre les années
2000 et 2013.
- Certaines régressions des
températures constatées au cours du 20ième siècle n’ont pas trouvé
d’explications alors même que les concentrations de gaz carbonique étaient en
hausse constante.
- Des évènements
climatiques avérés et relativement récents comme les périodes chaudes des
optimums romain ou médiéval, ou froides comme les minimums de Maunder ou de
Dalton, ne sont pas expliquées par les modèles actuels.
De ce dernier point de
vue, il est bien démontré que le minimum de Maunder a coïncidé avec une
activité solaire (nombre de tâches solaires observées) très faible et qu’il
semble y avoir une certaine corrélation entre le climat terrestre et l’activité
solaire. Cette corrélation n’apparaît pas dans les modèles actuels.
Certes, l’irradiance
solaire, très peu variable actuellement, ne semble pas pouvoir être un facteur
de modification directe des températures, mais l’activité solaire conduit à
d’autres phénomènes en particulier magnétiques qui pourraient avoir une
influence plus marquée.
C’est la base de la
théorie du danois Svensmark qui a au moins l’avantage de prendre en compte
cette activité solaire (associé aux rayonnements cosmiques traversés par notre
planète) dans la formation des nuages ; problème justement mal pris en compte
par les modèles actuels.
Il est donc probable pour
ne pas dire certain que ces modèles ignorent ou sous-estiment un certain nombre
de phénomènes importants capables d’influencer le climat de manière non
négligeable.
- SI l’on remonte dans un
passé lointain, on sait avec certitude que la terre a connu des concentrations
de gaz carbonique, allant jusqu’à 20 fois la concentration
actuelle : ces concentrations très élevées ont-elles conduit à des températures
infernales ? il semble que non et qu’en tout cas si une élévation
importante a pu avoir lieu, elle a été réversible, démontrant l’existence de
contre-réactions capables de s’opposer à un emballement catastrophique. Les
glaciations, bien expliquées par les cycles de Milankovitch, semblent de ce
point de vue plus à redouter que les hausses dramatiques des températures.
Enfin en admettant que ce pauvre gaz carbonique
(pourtant si utile) soit bien le fautif tant décrié, il faut se poser la
question de l’apport réel de l’activité humaine dans la hausse des
concentrations.
Que cet apport existe me parait évident puisque nous
sommes émetteurs de gaz carbonique mais quel est sa part réelle comparée aux
sources naturelles comme le volcanisme ou plus simplement le dégazage des
océans.
Dans un contexte de réchauffement global de la
planète, et quelle qu’en soit la cause, le dégazage des océans va
inéluctablement conduire à une augmentation de concentration en gaz carbonique
dans l’atmosphère. Dans quelle proportion par rapport à la hausse due aux
activités humaines ? Actuellement la réponse est loin d’être claire :
les mesures des différents isotopes du carbone devraient permettre de
différencier les différentes origines ; j’avoue ne pas avoir trouvé de
conclusions précises et formelles sur ce point tant les controverses sont
nombreuses et polluées par l’idéologie.
J’ai seulement retenu que la part des activités
humaines représenterait entre 4 et 9% des émissions totales annuelles de CO2
dans l’atmosphère : ce chiffre est-il fiable et conforter par des mesures
non contestables ? S’il s’avère vrai, ne remet-il pas en cause les politiques
interventionnistes actuelles qui seraient au mieux dérisoires ?
Dernier point absolument non scientifique. Les
consensus actuels que ce soit dans la sphère politique (surtout européenne et
encore plus française), médiatique (aucun média subventionné ne semble pouvoir
afficher une opinion contraire à la doxa ambiante particulièrement en France)
ou scientifique (avec toujours les mêmes acteurs qui s’expriment en boucle), me
parait hautement suspect !
L’ouvrage de François Gervais apporte au moins une
petite bouffée d’air et de révolte dans une ambiance générale qui dans le
domaine climatique (mais pas que !) devient plus que pesante.