Si, malgré les événements en cours, rien de significatif n’est fait par les pouvoirs publics, les fonctions électives se trouveront en effet très vite totalement décrédibilisées, ce qui ouvrirait la porte à un chaos dont les affrontements du samedi 1er décembre et du samedi 8 décembre ne sont que les possibles prémices. 

Allons, les « affrontements » dont vous parlez ne sont que les exactions d’une ultra-minorité qui profite de tous les rassemblements de protestation pour foutre le bordel, et si possible détruire, saccager, mettre le feu et peut être plus en attaquant les forces de l’ordre.

Il n’ y a aucun consensus pour réformer l’Etat, cette prétendue décrédibilisation n’est qu’un effet de loupe. Assez prévisible, à chaque mouvement revendicatif de quelque nature su’il soit, il est commun de voir ici et là apparaître des conclusions définitives. Vous participez à cette habitude consistant à réagir sur les seuls débordements marginaux.

Si vous vouliez tirer des conclusions, peut être faudrait en premier lieu connaitre ce que sont vraiment les gilets jaunes. Une extrême diversité provenant de tous les bords politiques. Les revendications ? Une liste aussi contradictoire que les aspirations des participants. 

Et cette utopie nommé « le peuple ». Comment donc les quelques milliers de gilets jaunes seraient légitimes à etre « le peuple ». Dans notre République, la seule légitimité politique est dans l’expression électorale. Je sais que cela fait mal à tous ceux qui rêvent d’une démocratie dite directe, dont le RIC serait l’instrument privilégié. 

Cette« gadgetisation » de la démocratie est affligeante, chacun y va de sa proposition des plus farfelues, tirage au sort, révocation, RIC, RIP, ... Pas étonnant que Ségolène y trouve une incarnation de sa démocratie participative aussi creuse que ses idées.