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Commentaire de Étirév

sur Il était un bois …


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Étirév 24 décembre 2018 11:26

Noël et New-heyl
Les premières institutrices du genre humain, appelées « Ban-drui » chez les irlandais, les « Mères-ensenseignantes », sont désignées chez les Latins par le mot « Dryades », mot qui signifie dans la mythologie Nymphes des forêts. Les Germains les appellent les Dames des forêts et des eaux. On disait aussi « Hamadryades ».
Les Dryades étaient logées à portée des forêts sacrées. Le nom de munster que portaient les chefs-lieux de leur résidence est un terme qui signifie lieux consacrés aux Mystères ou à l’observation des astres. Mun-Sterren (ou Mu-Sterren) signifie étoile monitoire, constellation, réunion des Déesses monitoires.
De ce mot on a fait My-stère, qui doit être écrit Mu-stère, et qui signifie « secret des Déesses », c’est-à-dire un secret qui commandait la vénération des peuples, mais qu’il ne convenait pas d’approfondir, si bien que Mystère signifia choses occultes, ou choses sexuelles, cachées, et, peu à peu, Mun-stère signifia Ecole secrète où on enseigne des choses cachées.
En latinisant le mot munstère, les prêtres ont fait munsterium ou monastère.
Voici en Angleterre une forêt (munster) appelée West-Minster.
Minster, comme munster, indique que sur cet emplacement il y avait une maison religieuse consacrée aux Mystères, et cette maison était un mona-stère, c’est-à-dire qu’elle abritait un seul sexe. Le local, ou le sanctuaire, où il fut bâti, portait le nom de Thorney, qui venait sans doute de Thorah (la Loi). Ce lieu était jadis une forêt sacrée (lucus sacer), d’où le mot LHWN, origine du mot Londres (d’après Gambden), qu’on fait signifier ville construite d’arbres et de bois.
Londres (London) est nommée par les Cambro-bretons, habitants originaires du pays, Lundain, et par Ammien Marcellin Lundinum ; le mot lund signifie lucus (forêt).
Lunder signifie une forêt en langue islandaise.
Rappelons que West-Minster est devenu le Palais du Parlement britannique.
Sous le régime mythologique grec, cette maison fut consacrée au culte d’Apollon.
Sulcardus, cité par Cambden, assure qu’il se trouvait là un temple delubrum Apollinis. C’est de ce chef que l’Angleterre porte encore dans ses armoiries la lyre ou la harpe d’Apollon, et que les Eaux de Bath sont appelées, dans l’itinéraire d’Antonin, Aquæ Solis, eaux consacrées au soleil.
L’ancienne signification du mot mun-stère était avertir, faire ressouvenir, c’est-à-dire instruire. « Men » signifiait conduire, et mener a fait Mentor.
Les Mystères, qui perpétuaient le culte de la Nature, célébraient une grande fête au solstice d’hiver devenu la Noël. Le jour du solstice d’hiver fut appelé d’abord New-Heyl, mot qui voulait dire nouveau soleil, parce que, à ce moment, le soleil remonte. C’était une représentation symbolique du retour à la vie. Cette date marquait le vrai début de l’année astronomique : c’était en même temps une occasion de rappeler la grande science de Myriam si odieusement dénaturée par Ram (les disciples de Ram étaient appelés Ramsès en Egypte).
On expliquait, dans les Mystères, que l’Arbre de Vie est, en même temps, l’Arbre de la science, que c’est en étudiant son développement que l’on comprend comment l’homme sort de la terre, croyance qui était générale. On savait que l’homme était arbre avant de devenir homme. Toute la science antique s’éclairait par cette connaissance.
Au solstice d’hiver, à Noël, on allait en procession, à minuit, visiter les images de Myriam placées dans des petites chapelles sur des arbres. On tenait en main des flambeaux allumés pour symboliser la lumière de l’Esprit et on marchait en chantant des hymnes qu’on a longtemps appelés des « Noëls ». On arrivait ainsi devant l’Arbre qui portait l’image de Marie et, là, les Dryades expliquaient l’Origine végétale, l’Arbre de Vie et les lois de son évolution.
Par la suite, dans les pays du Nord où le froid était intense au mois de décembre, et où la terre était souvent couverte de neige, on fut obligé, par mesure d’hygiène, de modifier la cérémonie. On décida alors d’apporter l’Arbre à la maison au lieu d’aller le trouver où il était, et de continuer l’antique Mystère dans un lieu couvert et chaud.
L’Arbre de Noël est une coutume du Nord, les peuples du Midi ne le connaissent pas, ils ont toujours continué à célébrer la fête de l’Arbre en plein air.
En Egypte, tous les ans le peuple se rendait en foule à Saïs, au Temple d’Isis, pour y célébrer les Mystères de la mort d’une Déesse dont Hérodote veut taire le nom.
Comme dans les pays du Nord la température rigoureuse de l’hiver avait fait supprimer la procession aux flambeaux, c’est sur l’Arbre qu’on mit les petites lumières que, dans les anciens Mystères, les fidèles tenaient à la main.
Avec le temps, la cérémonie se modifia encore. Dans les familles pauvres, on se contente d’une bûche au lieu d’un arbre. La bûche de Noël est le tison sacré, image de l’ardeur vivifiante du soleil. On l’allumait au solstice d’hiver et chacun venait y présenter des branches vertes qu’il éteignait ensuite et gardait dans, sa maison pendant l’année.
Dans l’antiquité, des Temples des déesses existait un Bois sacré.
C’est que l’enseignement de la Cosmologie donné dans le Temple était complété par un enseignement des sciences naturelles donné dans le Bois sacré.
Ce Bois est sacré parce qu’on y enseigne l’origine végétale de l’homme et les lois de son évolution, et, pour démontrer ces idées abstraites, on montre à l’étudiant l’Arbre de vie, conservé avec soin, jamais mutilé, afin de pouvoir observer en lui les phases de l’évolution qu’il traverse et qui sont fidèlement reproduites par l’embryon qui se forme dans l’utérus maternel en repassant par les étapes de la vie végétale.
Des nymphes, les Dryades avaient la garde des arbres et empêchaient de les couper. On disait qu’elles naissaient et mouraient avec l’arbre dont la garde leur était confiée.
Le culte de l’Arbre est resté dans toutes les traditions, mais on n’en comprend plus la haute portée philosophique. L’arbre révèle les puissances de la Nature. L’homme était arbre avant d’être devenu homme.
On dit l’Arbre de la science parce qu’il contient en lui tout le mystère de l’évolution et des lois biologiques. Qui connaît ces lois possède la science.
Les familles des castes supérieures avaient leur arbre sacré qu’on soignait religieusement. De là est venue cette expression : l’arbre généalogique.
Les Hindous avaient édicté des peines sévères contre ceux qui endommageaient les arbres.
Les Athéniens punissaient de mort quiconque osait couper des branches aux arbres des Bois sacrés ou des cimetières.
Joyeux Noël à toutes et à tous


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