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Commentaire de Christian Labrune

sur L'affaire des fesses de la femme sans tête


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Christian Labrune Christian Labrune 24 décembre 2018 12:03

Il faudrait peut-être quand même comprendre un jour qu’il s’agit d’allégories.

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@lloreen

Rabelais s’amuse, et de fait, ce qu’il raconte est bien, si vous voulez, de l’ordre de l’allégorie. En revanche, l’histoire de la naissance de Jésus dans la religion chrétienne n’est pas du tout une allégorie. Marie était vierge, exempte du péché originel, et après qu’elle eut donné naissance à un fils « conçu du Saint-Esprit », elle était encore vierge. Elle l’est toujours. Plusieurs théologiens en rigolent, les chrétiens n’y croient pas, mais ils ont tort. Si Rome n’avait pas renoncé à l’Inquisition, ça les conduirait tout droit au bûcher.
Je vous rappelle que Giordano Bruno, en 1600, fut brûlé en place publique pour avoir pris au sérieux l’idée que l’univers était infini. Il n’était pas le premier à le dire, mais le Cardinal de Cues, lui, avait présenté cela, fort prudemment, comme une simple hypothèse, un peu comme Copernic rêvant que la terre tourne autour du soleil sans prétendre apporter des preuves certaines.
La plupart des gens croient que Galilée a été condamné pour avoir repris la thèse copernicienne de l’héliocentrisme, mais ce n’est qu’à moitié vrai : beaucoup de savants, dans l’entourage du pape, et le cardinal Bellarmin lui-même, en étaient déjà persuadés. Le plus gros problème, c’était le matérialisme de Galilée, lequel contredisait forcément le dogme de la transsusbtantiation.
Quand on parle de ce dogme à des catholiques, ils rigolent : ce n’est là qu’un symbole : le pain et le vin de l’eucharistie ne sont évidemment pas réellement le corps et le sang de Jésus-Christ. En quoi ils sont protestants sans le savoir, et donc totalement hérétiques : le dogme pose que Jésus-Christ est bien physiquement présent dans l’hostie de la communion. Sa présence y est tout à fait réelle.
J’ajouterai que le très beau cul de la publicité ici évoquée n’est pas non plus, pour les intégristes du féminisme, une représentation allégorique et artistique du désir que la beauté peut inspirer : c’est le cul bien réel d’une femme qu’on a salement décapitée.


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