L’origine du
concept populisme n’est pas l’apanage des US.
Au cours du XIX° siècle, la Russie a connu un important
mouvement populiste dont Tolstoï fut un des principaux défenseurs.
Mais au XXI° siècle le populisme est un avatar crée par la
droite et la social-démocratie pour atteindre trois objectifs
particulièrement pervers.
1° Mettre dans la même catégorie les « extrêmes »
gauches et droites afin de légitimer une zone centrale inféodée
aux puissances économiques dominantes. C’est le "no
alternative" de Margaret Thatcher qui est reconvoqué et
amplifié.
2° Discréditer la notion de peuple au nom de la rationalité et
de la légitimité institutionnelle. Désormais ce n’est plus le
peuple qui fonde en dernier ressort le contrat social démocratique,
mais ses représentants « acceptables » car ils sont le
garant de du maintien de l’ordre établi.
Ainsi, un peuple qui vote mal ou qui demande d’être un sujet
légiférant et constituant, ne peut être qu’une foule haineuse,
manipulée par des démagogues intéressés.
3° Evacuer la notion de classe sociale et de lutte de classe en
lui substituant
des catégories culturelles, territoriales défavorisées :
les Gilets Jaunes sont des ploucs qui de part leur isolement
territorial et leurs faibles revenus ne peuvent être que porteur
d’une idéologie de « comptoir »,anti écolo, raciste voire
identitaire !.
Ce « peuple » constitue un danger pour tous ceux qui
veulent « démocratiser » en rond dans l’entre-soi
des privilégiés.