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Accueil du site > Actualités > Politique > Le populisme cette année, c’est très tendance

Le populisme cette année, c’est très tendance

 

Depuis 2016, les commentateurs politiques ont découvert un nouvel habit pour présenter tous les phénomènes qu’ils ne savent pas expliquer, même s’ils n’ont rien à voir les uns avec les autres. Le vote du Brexit en Grande-Bretagne, l’élection de Trump aux Etats-Unis et la montée des partis séparatistes et nationalistes en Europe ou ailleurs, tout ça c’est du populisme. On va vous mettre aussi dans votre panier un peu de « gilets jaunes et des manifs au Brésil, au Venezuela, au Mexique et aux Philippines. Enveloppez, c’est pesé, il vous fallait autre chose, Madame ?

Tous comme Macron lui-même, le populisme ne serait "ni de gauche ni de droite", ni progressiste ni conservateur mais simplement « anti-système », c’est-à-dire faisant valoir des exigences légitimes que le système en place est dans l’incapacité de fournir, de prendre en compte, ou même tout simplement de comprendre.

 

Sous le terme « populistes » on met aujourd’hui dans le même sac tous ceux qui résistent au statu quo, à la domination d'élites, à une caste de voyous installés aux manettes et qui gèrent leurs affaires sans prendre la peine de rendre des comptes au grand public auquel ils pensent ne rien devoir si ce n’est leur position qu’ils gèrent comme un produit de grande distribution.

Comme c’est le cas pour de nombreux concepts à la mode comme « mondialisation », « néo-libéralisme », « transition énergétique », le succès du mot « populisme » vient des Etats-Unis où les éditorialistes vedettes ont assuré le lancement de ce tube médiatique, en référence à leur propre histoire qu’ils connaissent mal. Les populistes américains du XIXe siècle ont bien existé, mais ils n’étaient ni démagogues ni antisystèmes. Ils étaient agriculteurs, artisans et l’entreprise privée était leur credo. Leur idéal était de posséder leur propre entreprise et non d’être salariés. Les populistes américains se sont battus pour que les entreprises privées restent réparties entre de nombreux petits producteurs indépendants, comme c'était encore le cas à l'époque, et pour résister à l'émergence de monopoles dominants qui menaçaient leur sécurité économique.

Aujourd'hui, dans les principaux médias américains, cette histoire est ignorée et le mot « populisme » est généralement un gros mot, presque une insulte. Les médias, comme le président de la république en France, décrivent les populistes comme une « foule haineuse », des gens mécontents en colère agissant par émotion et non par raison, victimes de manipulateurs qui jouent de leurs peurs plutôt que de leurs espoirs, sur leur insécurité économique et sociale pour faire des « responsables » élus des boucs émissaires.

Pourtant, il existe bien un point commun entre tous les mouvements sociaux ou gouvernements qualifiés de « populismes » par les journaleux asservis : ils se considèrent comme des laissés pour compte ou ne savent pas comment intégrer une partie de plus en plus importante de la population dans une économie qui n’a plus besoin d’eux.

L'automatisation et la robotique s’installent dans la plupart des secteurs économiques, et en particulier dans les secteurs déjà victimes du dumping social produit par les traités commerciaux internationaux ou l’ouverture des marchés qui traitent l'emploi humain comme une marchandise ayant de moins en moins de valeur.

Le problème pour « l'élite » est de savoir quoi faire de tous ceux qui restent sur le carreau, et qui pourraient finir par constituer la majeure partie de la population. Or, pour éviter un effondrement économique, quel que soit le système concerné, une population consommatrice nombreuse doit être maintenue en activité, même si elle ne contribue plus de manière significative à la production de biens et de services. Pour échapper au chaos, il va bien falloir que la richesse soit partagée d'une manière ou d'une autre. La principale option actuellement en vogue semble être une forme de revenu universel de base, assorti d'aides diverses.

Une telle réponse à la question se traduirait par l’apparition d’une vaste catégorie de consommateurs atomisés dépendants, redevables à l'autorité centrale qui dispenserait ses largesses dans un système circulaire stérile et médiocre, sans perspectives et sans ambition. Mais cela permettrait à un petit nombre de personnes de conserver l'essentiel de la richesse et du pouvoir dont ils disposent déjà.

Est-ce être « populiste » que d’exiger une justice sociale et une démocratie véritable allant de pair avec un contrôle des ressources productives ? Cette perspective semble de plus en plus éloignée, et quoi qu’en pensent les penseurs du « nouveau monde », la disparition des écrans radars des grandes familles politiques et organisations professionnelles n’est pas une bonne nouvelle.


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36 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 3 janvier 2019 09:15

    " Est-ce être « populiste » que d’exiger une justice sociale et une démocratie véritable allant de pair avec un contrôle des ressources productives ?

    "

    oui bien sur ....le peuple raisonnable doit aspirer uniquement a être dirigé par une élite éclairée quelle qu’elle soit en direction des verts pâturages d’un quelconque paradis religieux ou positiviste ....demain on rase gratis

    et peut importe que cela échoue perpétuellement on ne saurait s’en émouvoir puisque la colère est une émotion et qu’une émotion c’est mal ....

    c’est pourtant simple non ?

    ( rien de tout cela n’ayant a voir avec le fait que nous soyons dirigés par des sociopathes ....)


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 janvier 2019 17:18

      @gaijin

      « Populisme » !. On en a fait une insulte, à jeter à la face de la démocratie quand elle ne nous donne pas exactement ce qu’on veut. Comme on peut traiter de cons tous ceux qui ne pensent pas exactement comme nous. Mais l’argumentaire n’est pas très fort...

      PJCA


    • Pere Plexe Pere Plexe 3 janvier 2019 18:31

      @gaijin
      Il semble que populiste s’applique désormais à tout ce qui n’est pas clairement dans l’optique de l’UE.


    • Paul Leleu 6 janvier 2019 18:27

      @gaijin

      beaucoup de populisme mais peu de changement... nous ne sommes pas encore passé des narodniki aux bolcheviks... on verra... nul ne sait de quoi demain sera fait...

      en attendant, Poutine est en train de « réformer » les retraites en Russie...bref,il fait les poches au peuple... et Bolsonaro propose d’installer une base militaire américaine au Brésil et de transférer son ambassade en Israël à Jérusalem...

      on peut tout mettre dans le populisme...


    • troletbuse troletbuse 3 janvier 2019 09:20

      Le populisme est exactement le mot contraire de « prostitution », prostitution de nos élites et au sens « propre », si on peut dire,au plus haut de l’état.


      • troletbuse troletbuse 3 janvier 2019 09:22

        @troletbuse
        J’ai oublié les journaputes et anal yseux politiques


      • Paul Leleu 6 janvier 2019 18:29

        @troletbuse

        - quand Poutine « réforme » les retraites des russes (c’est à dire qu’il leur faitr les poches) il est populiste ou prostitué ?

        - quand Bolsonaro propose d’intaller une base militire US au Brésil, et de transférer son amabassade en Israël à Jérusalem, il est populiste ou prostitué ?

        ...je veux juste dire qu’on peut mettre beaucoup de choses dans le populisme... il suffit parfois d’avoir une grande gueule et de savoir poser le coude sur le comptoir... reste à savoir ce qu’on sert comme breuvage...


      • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 09:22

        cela n’échoue pas perpétuellement pour tout le monde : lien


        • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 09:24

          @François Pignon

          ce commentaire était destiné à gaijin


        • gaijin gaijin 3 janvier 2019 09:30

          @François Pignon
          cela échoue pour le peuple smiley pas pour l’élite ...
          est populiste celui qui dit que le berger ne conduit le troupeau que dans l’intérêt du berger ....


        • Clocel Clocel 3 janvier 2019 09:27

          Salaups de peuples, quelle engeance...

          Clair que si la comédie démocratique prend fin, ils vont avoir de moins en moins d’utilité.

          Que faire de ces masses grouillantes et vagissantes dans un système qui n’a même plus besoin se sauver les apparences ?

          La réponse, bientôt...


          • Arogavox Arogavox 3 janvier 2019 10:23

            « Les meilleurs acteurs font de la politique, les autres font du cinéma » !


          • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 12:01

            @Clocel

            même si le féminin est « salope » (en prenant au passage une connotation sexuelle plus marquée qu’au masculin), le mot salaud s’écrit avec un "d).
            Il faut dire que les locuteurs qui ont assuré le succès de ces deux adjectifs substantivés n’étaient pas de fins lettrés, mais des poètes de tradition orale ! 


          • Germain de Colandon Germain de Colandon 3 janvier 2019 17:19

            @Clocel

            « Le peuple a trahi la confiance du gouvernement, et ce n’est qu’en redoublant d’efforts qu’il peut la regagner. » 

            « Ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? » Bertolt Brecht


          • Paul Leleu 6 janvier 2019 18:33

            @François Pignon

            « Il faut dire que les locuteurs qui ont assuré le succès de ces deux adjectifs substantivés n’étaient pas de fins lettrés, mais des poètes de tradition orale ! » ...

            c’est tout simplement le peuple dans sa diversité ...

            pourquoi opposer les fins lettrés et les poètes de tradition orale ? C’est méconnaitre notre tradition poétique, lettrée et orale ET écrite, qui remonte au Moyen-Age...

            quant à l’arrêt de l’orthographe, il vient des pontes ventripotants de l’Académie à qui il faut demander l’explication...

            Mais enfin... tout cela est point de détail...


          • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2019 12:00

            @François Pignon : « de moins en moins ». Mais heureusement tu vas leur montrer comment faire.


          • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 12:09

            @JC_Lavau

            Inverser la pyramide n’est pas chose facile !


          • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2019 09:40

            Le populisme selon les médias dominants c’est comme l’idéologie ou la pornographie : c’est mal, et c’est toujours chez l’autre.

             

            Selon Tisseron, il y a deux sortes d’empathie : l’empathie cognitive, et l’empathie affective. Seule la seconde est authentique. L’empathiste est celui qui, sous couvert d’une empathie affective qu’il n’éprouve pas, impose unilatéralement sa vision, son action.

             

            De la même façon, il existerait deux sortes de populismes : Le mauvais populisme c’est incontestablement de l’empathisme ; le bon serait peut-être le populisme de gauche dont parle dans l’extrait ci-dessous, Chantal Mouffe.

             

            «  La différence entre un populisme de droite et un populisme de gauche tient à ce que le premier tend à restreindre la démocratie, tandis que le second travaille à l’étendre et la radicaliser. Pour reprendre la définition de Laclau, le populisme, la création d’un peuple a à voir avec l’instauration d’une frontière entre “nous” et “eux”, entre le peuple et l’establishment.
            Je pars en effet du principe que ce qui ce qui définit le politique, c’est une dimension de conflictualité irréductible, et inhérente à toute société. Sans quoi, au fond, il suffirait d’administrer et d’arbitrer rationnellement les conflits, et la politique se confondrait avec ce qu’on appelle la “gouvernance”. La présence d’un antagonisme signifie, au contraire, un conflit qui ne saurait avoir de solution rationnelle, c’est-à-dire un conflit si indécidable sur la base d’une décision rationnelle qu’il exige de prendre parti. Prendre parti – et c’est cela pour moi la politique – introduit donc un élément fondamental, le rôle des passions et des affects. J’insiste sur le fait que la construction d’un “nous” politique se fait à travers la cristallisation d’affects, ce que toute la conception de la démocratie basée sur la théorie de la délibération et de la rationalité communicationnelle échoue à éliminer. C’est en ce sens que Carl Schmitt m’intéresse, lorsqu’il fait remarquer que les libéraux prétendent parler de politique en employant un vocabulaire emprunté à l’économie ou la morale. Au fond, les libéraux prétendent faire une philosophie politique sans politique.
             » (Chantal Mouffe par regards.fr)

             


            • François Vesin François Vesin 3 janvier 2019 12:01

              Tout ce qui est « populiste » actuellement ramène à la considération

              que les « élites et leurs affidés » ont pour la populace,

              cette masse grouillante hétérogène...ainsi en est-il

              des fourmis à l’égard des pucerons...traire sans tuer (si possible) !

              2019 laissera plus de trace que 1789 si nous nous affirmons comme Peuple !


              • zygzornifle zygzornifle 3 janvier 2019 13:06

                Jusqu’à présent et surtout depuis la montée sur le trône du phare a cons Tout Ank Macron c’est le Rothschildlisme qui avait le vent en poupe avec la bénédiction de l’UE , il est grand temps de se débarrasser de ce veau d’or , il a été suffisamment nuisible ..... 


                • zygzornifle zygzornifle 4 janvier 2019 12:51

                  @ledo

                  Tiens t’est encore la toi ?
                  Je croyais qu’on t’avait dit de manger les escargots sans la coquille mais je vois que tu ne tient pas compte des conseils avisés que l’on te donne, tu es un vrai rebelle dans ton genre ....
                  Tu as eu ta nouvelle niche pour 2019 ? Allez coucouche panier ....


                • patwa 3 janvier 2019 14:14

                  Salutation conservatrices !

                  Bon je sais, bon peuple de droite jacobin, que vous êtes des menteurs.

                  Transpartisant et apolitique, girouettes, vous votez rouge brun rose vert a la tête.

                  Vous procédez par élimination du mal bien plus souvent que par promotion du bien.

                  Vous procédez ainsi pour les objets, les techniques, les comportements. 

                  Ca vas mal, vous emmerdez, vous pourrissez, vous sabotez, vous grippez.

                  Si ca vas bien, vous usez, vous profitez, et parfois même abusé !

                  Vous arnaquez les assurances et éviter les taxe, esquiver les amandes.

                  Vous prétendez étre moraux, et ne voler que des salauds, des pires escrocs.

                  Etre toujours moins menteur voleur et tricheur, que le patron, que l’administrateur !

                  Je crois que notre grande doctrine c’est la concurrence entre les ambitieux.

                  Vous voulez un grand chef qui dépasse du lot, mais que vous pouvez lâcher.

                  Je crois que vous ne voulez pas de démocratie, mais d’un meilleur chef.

                  Avec admiration et amertume.


                  • patwa 3 janvier 2019 14:16

                    Salutation conservatrices !

                    .

                    Bon je sais, bon peuple de droite jacobin, que vous êtes des menteurs. Transpartisant et apolitique, girouettes, vous votez rouge brun rose vert a la tête. Vous procédez par élimination du mal bien plus souvent que par promotion du bien.

                    .

                    Vous procédez ainsi pour les objets, les techniques, les comportements. Ca vas mal, vous emmerdez, vous pourrissez, vous sabotez, vous grippez.Si ca vas bien, vous usez, vous profitez, et parfois même abusé !

                    .

                    Vous arnaquez les assurances et éviter les taxe, esquiver les amandes.Vous prétendez étre moraux, et ne voler que des salauds, des pires escrocs.Etre toujours moins menteur voleur et tricheur, que le patron, que l’administrateur !

                    .

                    Je crois que notre grande doctrine c’est la concurrence entre les ambitieux.Vous voulez un grand chef qui dépasse du lot, mais que vous pouvez lâcher.Je crois que vous ne voulez pas de démocratie, mais d’un meilleur chef.

                    .

                    Avec admiration et amertume.

                    .

                    PS : L’éditeur de texte n’a aucun respect pour l’indentation.


                  • pipiou 3 janvier 2019 15:49

                    Elle a bon dos « l’injustice sociale » quand elle sert à se plaindre de problèmes d’immigration.



                      • Sparker Sparker 3 janvier 2019 16:29

                        Une société est faite d’intérêts particuliers, ça on en est sur, et pour certains d’un intérêt commun, collectif, public.

                        Si l’intérêt particulier peut se gérer lui même par le truchement de la personne qui le vit, l’intérêt commun ne le peut, lui.

                        Le problème est de savoir qui gère le bien commun et en fonction de quels critères ?

                        Les ultra-libéraux disent qu’il n’y a pas d’intérêts ou de bien commun, ce qui règle en partie le problème...

                        Mais reste la compétition entre les nations, les relations avec les autres pays. Les GJ nous parlent de politique intérieure et du bien du peuple et c’est bien venu même si cela ne nous dit pas grand chose pour lutter contre la pression mondialiste qui peut avoir vite fait de nous rendre à l’état de pays en développement comme ils l’ont fait avec la Grèce.

                        Et là ça nous demande une unité du peuple pour assumer les coups que les mondialistes nous donneraient sans vergogne et là pour le moment je la vois moins bien.

                        Nous pouvons entrer en guerre contre l’oligarchie mais nous avons intérêt à fourbir des armes efficaces car in fine et en dernier ressort, même un peuple ne mort pas la main qui le nourrit et fini donc par rentrer dans la case moyennant quelques cacahuètes.



                          • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 16:51

                            @L’enfoiré

                            merci, mais qui parle ?


                          • L'enfoiré L’enfoiré 3 janvier 2019 19:24

                            @François Pignon bonsoir,
                             Cela fait partie de cette émission qui analysait la démocratie sous tout ses angles.
                            http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2016/04/09/la-democratie-participative-5775921.html#c8829659


                          • Elisa 3 janvier 2019 16:53

                            L’origine du concept populisme n’est pas l’apanage des US.

                            Au cours du XIX° siècle, la Russie a connu un important mouvement populiste dont Tolstoï fut un des principaux défenseurs.

                            Mais au XXI° siècle le populisme est un avatar crée par la droite et la social-démocratie pour atteindre trois objectifs particulièrement pervers.

                            1° Mettre dans la même catégorie les « extrêmes » gauches et droites afin de légitimer une zone centrale inféodée aux puissances économiques dominantes. C’est le "no alternative" de Margaret Thatcher qui est reconvoqué et amplifié.

                            2° Discréditer la notion de peuple au nom de la rationalité et de la légitimité institutionnelle. Désormais ce n’est plus le peuple qui fonde en dernier ressort le contrat social démocratique, mais ses représentants « acceptables » car ils sont le garant de du maintien de l’ordre établi.

                            Ainsi, un peuple qui vote mal ou qui demande d’être un sujet légiférant et constituant, ne peut être qu’une foule haineuse, manipulée par des démagogues intéressés.

                            3° Evacuer la notion de classe sociale et de lutte de classe en lui substituant

                             des catégories culturelles, territoriales défavorisées : les Gilets Jaunes sont des ploucs qui de part leur isolement territorial et leurs faibles revenus ne peuvent être que porteur d’une idéologie de « comptoir »,anti écolo, raciste voire identitaire !.

                            Ce « peuple » constitue un danger pour tous ceux qui veulent « démocratiser » en rond dans l’entre-soi des privilégiés.


                            • Clark Kent François Pignon 3 janvier 2019 16:58

                              @Elisa

                              merci
                              100 % d’accord

                              mais le stratagème sera-t-il suffisant pour endiguer un mouvement tellurique ?
                              les digues néerlandaises protègent tant bien que mal les polders contre les tempêtes, mais aucun barrage ne saurait contrôler une éruption volcanique et aucune architecture anti-sismique n’aurait résisté a tremblement de terre de Lisbonne.


                            • Eric F Eric F 4 janvier 2019 10:22

                              @Elisa
                              Bonne analyse, en effet, la thèse « there is no alternative » est rabâchée par les partis de gouvernement et les média, et tout courant de pensée ou mouvement qui cherche une alternative est qualifié d’utopiste ou de démagogue, et désormais de populiste, car comme l’indique le titre de l’article, le concept est très tendance. En tout cas l’une des caractéristiques est la défense de l’intérêt de la population nationale par rapport aux élites mondialisées, ce qui explique qu’il y ait des convergences entre la gauche populaire et la droite souverainiste. Verrons-nous des combinaisons « à l’italienne » survenir dans notre pays ?


                            • Elisa 5 janvier 2019 16:28

                              @Eric F
                              « ce qui explique qu’il y ait des convergences entre la gauche populaire et la droite souverainiste »
                              Rien n’est moins sûr.
                              Le mouvement des gilets jaunes est plutôt un combat de classe qui dépasse ce clivage.
                              Pour la première fois depuis des décennies (la grève générale de 1968 malgré les directions syndicales ) le peuple réclame non pas la souveraineté nationale mais la souveraineté populaire pour obtenir les conditions d’une vie décente
                              Si le mouvement a été et demeure largement populaire, c’est que la majorité de la population française se reconnaît dans la situation de ceux qui manifestent et se révoltent.
                              Pour la première fois aussi depuis 68, les gilets jaunes ne peuvent donner prise à de la « compassion » ou de la « bienveillance », ils doivent être respectés pour ce qu’ils sont et qu’ils expriment : un peuple qui fait société et qui redonne à tous ceux qui s ’y reconnaissent l’envie de se battre pour leur dignité.

                              Les média que possèdent les milliardaires et ceux de leurs complices du service public l’ont bien compris, il leur faut à longueur d’éditoriaux caricaturer ce « peuple vociférant » et agiter les points godwin

                              pour tenter de livrer le mouvement à l’opprobre publique.

                              Ce sont bien les exploités, les méprisés des puissants qui se battent pour que ne soit pas vain le fondement de la démocratie : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple


                            • zygzornifle zygzornifle 4 janvier 2019 12:38
                              Le populisme cette année, c’est très tendance

                              Avec Macron sous peu on verra la retour de la soupe populiste mais celle ci sera bien entendu payante ....


                              • ETTORE ETTORE 4 janvier 2019 20:56

                                On dit que l’histoire à des hoquets, parfois...

                                Je dirais plutôt des..... rôts.

                                Toute cette traite d’esclaves pendant tous ces temps passés, d’humains pourchassés, capturés, vendus et déportés de force loin de leurs pays.

                                L’histoire est sue, racontée, et pourtant, ne vois t-on pas maintenant de nouveaux esclaves qui viennent..... volontairement mettre leur condition à l’épreuve de ces mêmes pays qui ont asservis leurs pères. ?

                                Quitte à embarquer sur de plus frêles esquifs que ceux de leurs géniteurs, et à en mourir de la même façon ?


                                • BA 5 janvier 2019 19:27

                                  Benjamin Griveaux évacué de ses bureaux après une intrusion violente.


                                  Des individus ont « défoncé la porte  » avec un engin de chantier.


                                  Grosse frayeur pour Benjamin Griveaux. Selon nos informations, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dû être évacué ce samedi après une intrusion dans les locaux de son secrétariat d’Etat à Paris.


                                  Selon un témoin présent sur place, «  vers 16h30, une quinzaine de personnes, certaines habillées en noir, d’autres avec un gilet jaune, ont défoncé la porte du ministère avec un engin de chantier. »


                                  Les intrus sont rentrés dans la cour, s’en sont pris à des véhicules et sont rapidement repartis. Le secrétaire d’Etat et ses collaborateurs ont eux été mis en sécurité.


                                  Les lieux, situés rue de Grenelle, abritent également le ministère des Relations avec le Parlement et se situent non loin de Matignon.


                                  Selon nos informations, des tentatives d’intrusion ont également eu lieu dans d’autres ministères.

                                  http://www.leparisien.fr/politique/benjamin-griveaux-evacue-de-ses-bureaux-apres-une-intrusion-violente-05-01-2019-7981473.php

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