@ Mr Meilland,
Une des solutions pour s’en sortir est de mon point de vue de faire précéder les présidentielles par des législatives, disons deux mois avant. Toutefois, des législatives avec une dose de proportionnelle afin que tous les courants et toutes les idées puissent avoir voix au débat.
Actuellement, seul un camp est représenté, porteur de ses seules idées, bien que minoritaire dans le pays... Rappelez-vous : Chirac 82% au second tour, à peine 20 au premier si mes souvenirs sont exacts, et encore, ça ne correspond qu’au pourcentage des votes exprimés, il faudrait encore retirer les blancs et les nuls pour avoir une idée plus précise de la proportion du pays qui soutient réellement le parti au pouvoir et lui donne sa légitimité... Autrement dit, les idées portées par le gouvernement ont peut-être globalement l’approbation réelle de 15% de la population, voire moins.
En maintenant un tel système, aucun parti ne sera jamais dans une véritable légitimité de gouvernement, et la proportion des mécontents sera pratiquement toujours de loin supérieure à celle de ceux qui soutiennent les idées de ceux qui gouvernent... Autrement dit, il risque d’y avoir toujours plus de mécontents qui vont se radicaliser et choisir un vote extrêmiste. Ceux qui pleurent l’ascencion inexorable de l’extrême-droite, tout en souhaitant ne pas changer ce système car il leur est momentanément profitable quand c’est leur tour de gouverner sans partage, devraient y réflèchir peu ou prou, car ils risquent de n’avoir un jour plus que leurs yeux pour pleurer !
Après des législatives, la majorité des partis dont les idées sont approchantes devraient alors former une coalition de gouvernement et décider ensemble de la personne la plus à même de symboliser ce rapprochement à la présidentielle. Logiquement, tous le monde devrait s’y retrouver et le pays pourrait se réformer avec le soutien d’une majorité de citoyens, mais il est possible que ce ne soit dans le fond pas cela qui intéresse les politiques et les groupements d’intérêts qu’ils représentent...
Maintenant, en ce qui me concerne, je n’ai pas parlé de « tous pourris ». Certains le sont probablement, mais le système ne permet pas à ceux qui ne le sont pas de s’exprimer. Vous n’avez qu’à regarder vos élus locaux, nombres d’entre eux sont des gens honnêtes et dévoués à la collectivité, hommage leur soit rendu, bien qu’ils restent anonymes... C’est pas « Sarko » ou « Ségo » qui devraient passer à la télé, mais bien ces élus de terrain anonymes et droits, vous croyez pas ? Pour le coup, mettre en avant les répercutions positives de leur action, éviterait de donner aux citoyens ce sentiment de plus en plus répandu de « tous pourris »...