@François Pignon
Réponse
en deux temps :
En
tant qu’ancien syndicaliste (CGT) moi-même, je considère évidemment
que le syndicat de base, dans l’entreprise, reste un outil
appréciable dans la lutte de classe, surtout pour toutes les
revendications concrètes immédiates qui s’y révèlent dans le
travail quotidien. En ce sens, il reste une conquête ouvrière
précieuse héritée des luttes passées, et toujours à défendre.
A
l’échelle confédérale, par contre, l’intégration des centrales
syndicales au système est telle qu’il est pratiquement devenu
impossible qu’elles s’y confrontent réellement, au delà de quelques
discours et proclamations de circonstances. En fait, en tant que
bureaucraties, elles en sont largement dépendantes et ne sont pas le
genre de chien qui mord la main du maître qui le nourrit.
Et
donc, pour répondre avec plus de précision à votre question, on ne
peut pas s’attendre à autre chose, de leur part, que des manœuvres
de récupération et d’ « endiguement » du
mouvements, et de confinement vers des voies de garage... Tout
simplement parce que c’est donc dans leur nature actuelle.
En
outre, et pour en avoir été témoin, cela n’exclut pas non plus
quelques détournements de fonds syndicaux ou de CE, en « primes »,
si j’ose dire...
Ce
genre de « primes » n’étant évidemment pas une
exclusivité cégétiste...
Il
n’y a plus de différences fondamentales entre centrales, concernant
leur rôle social.
D’où
l’émergence salutaire des Gilets Jaunes !!!
Luniterre