@C BARRATIER
<On n’en sait rien. C’est l’homme actuel qui avance l’idée que ces très lointains ancêtres avaient des croyances, des mythes, des rites. Rien ne le prouve.>
Effectivement, rien ne le prouve. Mais on a des indices, qui permettent de se faire une idée.
L’empreinte endocrânienne de nos lointains ancêtres montre que leur structure cérébrale et l’importance de l’irrigation veineuse des différentes régions était très comparable à la nôtre. Y compris pour les néandertaliens, malgré leurs spécificités.
Les travaux de Patou-Mathis montrent que certains de ces derniers enterraient leurs morts, avec apprêt de terre ocre, ou de coquillages. En Israel, des fémurs brisés et ressoudé impliquent une entraide solide. Des liens sociaux donc.
Ailleurs, des crânes trépanés et à l’os partiellement cicatrisé impliquent des croyances et des techniques.
Tous les peuples premiers vivaient de manière supposée similaire (car plus simple serait difficile) ont des croyances et des mythes, soutenus par des rites. Lévi-Strauss a fait un travail gigantesque là-dessus.
Il est vrai que les changements climatiques ont mené la vie dure à nos aïeux. Aussi en Australie. Pourtant, la disparition de la méga-faune n’est sans doute pas étrangère aux Aborigènes. Néanmoins, leur mode de vie frugal leur a ensuite permis de survivre.
Le mode de vie traditionnel du peuple San, dans un environnement assez pauvre en animaux et végétaux, comporte des traditions et croyances ancestrales. On dit qu’ils étaient là depuis plus de 70.000 ans.
En Ardèche, il s’agissait de sapiens. Je n’arrive pas à les imaginer très différents de nous, si ce n’est en leur accordant un surplus d’admiration et d’âme.