@samy Levrai
"Le pacte de Marrakech présente trois faces. La première est celle de
l’idéologie dominante qui marie, comme d’habitude, à des faits présentés
comme évidents et incontournables des valeurs morales humanistes.
L’explosion démographique de l’Afrique et d’une grande partie du monde
musulman, les guerres, les dictatures et les violences qui s’y
développent ne peuvent laisser insensibles une Europe qui vieillit et se
dépeuple, ni l’ensemble des pays riches, majoritairement chrétiens, qui
doivent pouvoir accueillir les migrants, dans leur intérêt sur le plan
économique et démographique, et dans la cohérence avec leurs traditions
évangélique et humaniste. On remarquera, en passant, que l’Europe, à qui
l’on a refusé de se référer à ses valeurs chrétiennes, est ici appelée à
le faire, par le pape notamment, alors que l’un des risques de la
submersion migratoire réside, précisément, dans le recul d’un
christianisme d’habitude face à un islam militant, en Europe même.
La seconde face est tactique. Elle consiste à faire passer en
douceur, par la voie du droit international jurisprudentiel, ce que les
peuples pourraient refuser par un vote démocratique. La souveraineté des
États est certes reconnue, mais elle est limitée puisque « aucun État ne peut gérer seul la question des migrations ».
Certes, les États peuvent établir des distinctions entre les réfugiés,
les migrants légaux et les clandestins, mais l’objectif du texte est
clairement de « protéger les droits de l’homme de tous les migrants quel que soit leur statut migratoire »,
autrement dit que les migrations sont un tout à l’intérieur duquel il
faut gommer les discriminations. Le pacte est donc un encouragement au
phénomène migratoire qui ne craint ni les mensonges, ni les
contradictions, ni ne cache sa volonté de manipuler l’opinion. C’est
ainsi que le texte n’hésite pas à dire, d’une part que les migrations
ont toujours fait partie de l’expérience humaine et, d’autre part,
qu’elles font partie de la mondialisation, comme si, quantitativement et
qualitativement, les déplacements de tribus nomades, les invasions
brutales, l’émigration européenne vers les colonies et les migrations
actuelles étaient de même ampleur et de même nature. Mais le pacte
dévoile son véritable esprit, l’intention de ses auteurs, lorsqu’une
fois de plus, il évoque la nécessité d’imposer une « vérité », en
« démontant les discours trompeurs qui donnent une image négative des
migrants ».
Il est pourtant assez facile de montrer que les migrations ne sont
positives ni pour les pays d’accueil, si ceux-ci n’exercent pas une
sélection parmi les candidats, ni pour les pays d’origine. Chez les
premiers, elles ne favorisent ni l’innovation ni la prospérité,
puisqu’elles freinent la modernisation de la production et la
progression des salaires par l’abondance d’une main-d’œuvre peu
qualifiée et modeste dans ses exigences salariales. Chez les seconds,
elles amputent le potentiel humain, parfois le plus performant, et
créent une source de revenus artificielle qui n’encourage pas le
développement du pays. Par ailleurs, le coût budgétaire, chiffré, en
2012, à 17,5 milliards d’euros pour la France par Jean-Paul Gourévitch,
la création de problèmes liés à la présence de groupes culturellement
non assimilés, parfois dominants géographiquement, et, pour certains
pays, la concurrence avec la main-d’œuvre locale en partie au chômage,
constituent autant de conséquences clairement négatives de
l’immigration.
La population autochtone en prend de plus en plus conscience et l’on
voit alors apparaître la troisième face du plan de Marrakech : un
instrument de l’oligarchie mondialiste pour forcer les États à accepter
un phénomène utile aux intérêts de quelques-uns et nullement bénéfique
pour les peuples. Le sirop humaniste ne sert qu’à faire avaler la pilule
économique."
Source : http://www.bvoltaire.fr/pacte-de-marrakech-linstrument-de-loligarchie-mondialiste/
Les commentaires sont les bienvenus.
Cordialement,
Renaud Bouchard