Très chers Outre-mers... ou ces gabegies financières que ne voient pas les Gilets jaunes
L’argent qui ne manque pas à tout le monde : les retraites à Mayotte, une version tropicale du Tonneau des Danaïdes
Pendant que se succèdent les numéros du cirque insurrectionnel, spectacle auquel le gouvernement réfugié dans sa " Panic Room" soit ne comprend rien, soit ne comprend que trop bien l'impasse dans laquelle il s'enfonce à chaque week-end sans vraiment réaliser qu'un arbitre viendra inéluctablement siffler la fin du match, ce même gouvernement garde le cap sur le chantier des retraites avec la mise en place, à terme, comme si de rien n'était, d'un système universel de pension. Huit ateliers participatifs ont été organisés en région et une plateforme Internet a reçu 35.000 contributions sur « l’avenir des retraites ».
La priorité laissée au lancement du "grand débat national" voulu par M.Emmanuel Macron pour "redonner la parole aux Français" en cette période socialement tourmentée et éviter ainsi tout parasitage inutile et malvenu dans la discussion a ainsi mis en retrait la question du financement et de la répartition des retraites, supprimant allègrement d'une main à ceux qui sont descendus dans les rues et sur les ronds-points... ce que l'autre accorde discrètement à d'autres, plus lointains, avec prodigalité.
Or, imaginons un seul instant que certaines données comme celles qui suivent parviennent aux oreilles de tout un chacun et plus particulièrement à celles des Gilets jaunes, que penseraient-ils ?
Voici en effet ce que l’on pouvait officiellement entendre sur France-Info, dimanche 6 janvier 2019, dans le « Journal des Outre-mers » qui est diffusé chaque dimanche (à 1 mn 20 s) :
« À Mayotte, les pensions, retraites et allocations (dont l’ASPA, Allocation de Solidarité pour Personnes Âgées, versée à toute personne de plus de 65 ans, vivant en France, qu’elle soit française – ou non –, la seule condition étant de résider en France de manière stable) ont été massivement augmentées au 1er janvier 2019.
Ainsi, certaines retraites sont-elles passées de moins de 200 euros par mois à 630 euros par mois (soit une augmentation de 215 % !), en raison du « rattrapage progressif avec la métropole » qui doit durer jusqu’en 2025.
Les Mahorais (qui sont musulmans à plus de 95 %), qui n’ont pas cotisé à notre système de retraite au même niveau que nous, Français, avant que Mayotte ne devienne un département français en 2011 (!), vont ainsi toucher des pensions, retraites et allocations au même niveau que les autres…Français.
Joyeux Noël, donc, entre fumigènes, tirs de flashballs et grenades assourdissantes, avec les compliments de la Mère Patrie Nourricière !
Chacun aura bien évidemment à l'esprit l'immigration sauvage vers la terre promise que représente cette autre France de l'océan Indien devenue elle aussi "Open-Bar" et où tout est à prendre puisque tout est désormais offert par des dirigeants qui ne se soucient pas de savoir qui contribue à la richesse et à l'argent qu'ils distribuent sans compter.
Sérieusement, quelle identité de contribution à la richesse économique de la France et à la redistribution de celle-ci peut-on retenir en comparant Mayotte et ses...256000 habitants sous perfusion financière avec la vitalité du tissu économique, la capacité à créer des richesses et la productivité...des Pays de Loire, par exemple ?
http://ores.paysdelaloire.fr/745-note-mensuelle.htm
Le 10 mars 2017, l’Ined (Institut National d'Etudes Démographiques) a publié les premiers résultats d'une ambitieuse enquête intitulée « Migrations, Famille et Vieillissement », réalisée à Mayotte.
Conçue par l’Ined qui en assure la direction scientifique et réalisée en collaboration avec l’Insee, l’enquête MFV Mayotte prolonge celles déjà conduites en 2009-2010 dans les quatre autres départements ultra-marins (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion). L'étude met notamment l'accent sur la solidarité intergénérationnelle (financière ou non financière) très vive a Mayotte...avec trois paramètres que sont les migrations, la natalité et les solidarités familiales
Les "mobilités" (euphémisme politiquement correct - c'est moi qui précise -, pour ne pas parler de la passoire que représente avec ses coûts induits l'immigration illégale en provenance notamment des autres îles de l'archipel des Comores mais aussi de l'Afrique de l'Est), sont très prégnantes à Mayotte et recomposent la population : en 2015, plus d’un adulte sur deux vivant à Mayotte n’y est pas né. Les natifs d’Anjouan, l'île voisine, sont les plus nombreux (30 %).
Quatre résidents Mahorais sur dix, âgés de 18 à 79 ans, sont ainsi de nationalité étrangère, la moitié d’entre eux étant en situation administrative irrégulière.
L’émigration est également forte. En 2012, aux mêmes âges, 26 % des natifs de Mayotte et résidant en France vivent en dehors du département, et même 45 % des 18-24 ans. Par ailleurs, 30 % des adultes nés à Mayotte, et qui y résident, ont déjà séjourné plus de six mois en dehors de l’île.
http://cahiers.laretraitecomplementaire.fr/detail/actu/la-societe-de-mayotte-en-pleine-mutation-218/
Une fois de plus, ce sont donc les travailleurs et cotisants français qui payent pour des gens qui ne travaillent pas, ou qui ne cotisent pas, ou qui cotisent beaucoup moins que nous, (tout comme l’État français envoie des aides massives aux pays musulmans d’Afrique, comme les 1,1 milliard d’euros en partie donnés au Maroc pour construire la ligne du TGV "Al-Boraq" entre Tanger et Casablanca).
Et cela alors que les retraités français (de France métropolitaine), qui ont cotisé toute leur vie, eux, voient leurs retraites fondre à cause des décisions de MM. Macron et Philippe.
On ne s'y prendrait pas autrement pour nourrir le ressentiment national face aux disparités et aux inégalités économiques entre populations laborieuses et populations assistées.
Voici en outre ce que l’on pouvait lire dans la rubrique « perspectives de développement » lors de la publication par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) de son très intéressant Rapport 2017 consacré à l’île de Mayotte.
https://www.iedom.fr/IMG/pdf/ra2016_mayotte.pdf
« Le défi de l’île pour 2017 réside dans la poursuite des ajustements et des adaptations afin de disposer d’un environnement économique capable de soutenir le développement de l’île. Ainsi, la consommation des ménages, soutenue par un financement bancaire vigoureux, devrait être le seul moteur de croissance capable de porter l’activité. Sur le long terme, les acteurs socioéconomiques mahorais devront identifier et mettre en œuvre des projets et des leviers de développement pérennes pour l’île, qui pourraient bénéficier à l’activité. »
Comment ne pas comprendre qu'avec la départementalisation de cette île les génies politiques à l'origine de cette décision qui trahit une stupidité abyssale ont permis à la France de littéralement s'alourdir de la prise en charge complète d'un pays sous-développé dont l'unique intérêt - géopolitique, grâce à sa position entre l'Afrique et Madagascar, à l'orée du Canal du Mozambique et de l'Océan Indien -, est chèrement payé ?
« Une île d’avenir et qui le restera longtemps », pour reprendre en la déformant la citation sous forme de compliment perfide de G. Clemenceau à propos du Brésil : ("Un pays d'avenir, et qui le restera longtemps").
Pauvreté, illettrisme, chômage, immigration illégale, criminalité, surpopulation et démographie galopante, violences urbaines et ethniques, en avant vers le XXIè siècle puisque tous les ingrédients sont bien réunis et qu'une fois de plus tout semble montrer que la France a tiré le gros lot avec un confetti tropical ingérable.
Très chers Outre-mers, donc…surtout pour cette île dont l’économie qui se nourrit de vœux pieux est manifestement tenue à bout de bras par la France et constitue beaucoup plus un boulet financier qu’un avantage au moment où une grande partie de la population française métropolitaine exprime ses souffrances et ses réelles difficultés économiques et son appauvrissement alors que, à l'opposé, ainsi que le relevait le Tableau de Bord Economique publié par les Comptes économiques rapides pour l'Outre-mer (CEROM), "l'alignement de Mayotte sur le droit commun a également des répercussions sur les ménages, notamment sur leur pouvoir d’achat, avec la mise en place de certains revenus sociaux (RSA au 1er janvier 2012, droit des chômeurs, …) et l’application depuis janvier 2014 de l’indexation des salaires dans le secteur public."
On croit rêver.
N’y aurait-il pas une scélératesse dans la conception, la mise en forme et la décision de mettre en œuvre pareilles mesures de valorisations de retraites ?
Comment comprendre que les auteurs de ces mêmes mesures ne voient aucun inconvénient à continuer d’écraser financièrement les retraités français de souche alors qu’en même temps, en catimini, ils augmentent les retraites des musulmans mahorais de…215 % , tout en contribuant à une sorte de "ruissellement" en faveur de gens qui n'ont jamais travaillé et encore moins cotisé ?
Au nom de quoi, sinon de visées électorales ?
En échange de quoi, sinon d'achat de paix sociale ?
Sur quelles bases économiques et avec quelles réelles perspectives et à quel coût ?
Les entreprises informelles, c’est-à-dire non déclarées aux services fiscaux, sont très nombreuses sur le 101ème département français mais créent peu de richesses, selon une enquête de l’Insee Mayotte sur les entreprises mahoraises en 2015.
« Les 5 300 entreprises informelles (…) représentent deux tiers des entreprises du secteur marchand non agricole et non financier », et génèrent un chiffre d’affaires total de 114 millions d’euros, contre 1,64 milliard pour le secteur formel. Cependant, ce poids économique est proportionnellement plus important à Mayotte que sur le reste du territoire national, avec des entreprises informelles qui contribuent à 9% de la valeur ajoutée générée par l’ensemble des sociétés mahoraises contre 1% estimé au national.
Ces entreprises œuvrent en majorité dans le secteur du commerce (un tiers d’entre elles) et emploient des travailleurs ne produisant que peu de valeur ajoutée (8 100 euros en moyenne par personne contre 38 100 euros dans le secteur formel), ce que l’Insee qualifie « d’activité de subsistance peu productive ». En 2015, seules 6 640 personnes étaient employées par ces entreprises, huit entreprises informelles sur 10 étant constituées d’une seule personne. L’Insee constate enfin que 75% des chefs d’entreprises informelles sont nés à l’étranger.
Du côté du secteur formel, « 2 360 entreprises connues des services fiscaux exercent à Mayotte une activité marchande, hors secteurs agricoles et financiers », et emploient 11 410 salariés en équivalent temps plein. Ces entreprises génèrent 525 millions d’euros de richesse, selon l’Insee, et leur investissement s’élève en 2015 à 106 millions d’euros, « porté pour plus de la moitié par les secteurs de l’immobilier et des transports ». Le commerce (notamment de détail) est le secteur prédominant à Mayotte, créant le plus de valeur ajoutée, suivi de l’industrie et de la construction, selon l’Insee.
Enfin, l’Insee note que l’économie mahoraise est « concentrée », avec 1% des entreprises réalisant 40% de la valeur ajoutée totale.
Les Gilets jaunes apprécieront...
Sources et notes
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1663
TGV Maroc
État français : 11,5 MMDH, dont 825 MDH de don, 7,5 MMDH de prêt du Trésor français et 3,2 MMDH de l’Agence française de développement ;
Fonds arabes : 4,9 MMDH, comprenant 1,5 MMDH du Fonds saoudien pour le développement, 1,1 MMDH du Fonds Koweïttien pour le développement économique arabe, 1,1 MMDH du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement et 1,1 MMDH du Fond arabe pour le développement économique et social.
Mayotte
Française depuis 1841, l’île de Mayotte est tout d’abord devenue Collectivité Territoriale, puis Collectivité Départementale de la République. Le 29 mars 2009, sa population s’est prononcée à 95.2% pour le statut de département d’Outre-mer, devenant ainsi le 31 mars 2011 le 101ème département Français et une Région Ultra Périphérique avec son intégration dans l'UE en 2014.
Economie mahoraise
https://lejournaldemayotte.yt/premier-forum-economique-de-mayotte-organise-par-ladim/
https://lejournaldemayotte.yt/le-tableau-de-bord-economique-de-mayotte-pour-2017/
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3320117
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3320117
IEDOM
L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) exerce ses missions au sein de l’eurosystème, composé de la banque centrale européenne et des banques centrales nationales de la zone euro. L’IEDOM est chargé d’assurer la continuité territoriale en matière monétaire par délégation de la Banque de France dans les départements et collectivités d’outre-mer dont la monnaie est l’euro : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Créé en 1959 sous la forme d’un établissement public, l’IEDOM est devenu société filiale de la Banque de France le 1er janvier 2017. Il est présidé par Marie-Anne Poussin-Delmas, également Directeur général de l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM).
Ses trois grandes missions sont la stratégie monétaire, la stabilité financière et les services à l’économie, en faveur du développement économique de ses territoires d’intervention.
Outre-Mers
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