Quant à « Israël, il disparaîtra sans un moindre coup de feu ». L’État hébreu peut-il survivre avec une population juive minoritaire ? »
=========================
à l’auteur,
Comment peut-on écrire de pareilles inepties ? Ce qui va disparaître sans le moindre coup de feu, c’est une question palestinienne dont les états arabes voisins souhaiteraient être débarrassés le plus rapidement possible, et quelle que soit la solution ou l’absence de solution mise en oeuvre. Les Arabes israéliens, de toute façon, voient bien qu’il vaut mieux être une minorité arabe dans un état juif démocratique, que vivre dans l’un quelconque des états voisins où l’on court le plus grand risque d’être exterminé par d’autres musulmans.
C’est ce qu’expliquait très bien une jeune arabe que j’entendais hier, et qui vient de rejoindre le parti de Netanyahou en vue des prochaines élections.
Cinq états arabes étaient partis en guerre en 48 contre Israël : l’Egypte, le Liban, la Jordanie, la Syrie et l’Irak. Cette semaine, Al-Sissi reconnaissait dans une interview à un journal américain que la coopération avec Israël était parfaite, en particulier dans le Sinaï où lsraël autorise une concentration de troupes égyptiennes plus importante que celle prévue par le traité de paix et se charge de pas mal de raids contre les jihadistes avec une efficacité que l’aviation égyptienne ne pourrais pas égaler. Le roi de Jordanie qui craint la rue arabe antisémite se croit obligé de tonner de temps en temps, par démagogie, contre son voisin de l’Ouest, en prenant bien soin toutefois de ne jamais dépasser les limites au-delà desquelles il pourrait donner à penser qu’il remet en question le traité de paix.
J’apprenais cette semaine que dans un Irak salement menacé par les prétentions iraniennes, on s’efforce, ce qui est pour le moins surprenant, de nouer des liens avec un état d’Israël perçu comme le modèle de développement le plus enviable.
Ce qui va tomber rapidement dans les oubliettes de l’histoire, c’est l’Iran après la chute du régime des mollahs, et le Liban où le général Aoun, nouveau Pétain, est à la botte du Hezbollah. Rien n’empêchera plus le Liban et la Syrie de rejoindre les autres pays du Moyen-Orient, dont ceux de la péninsule arabique que je n’avais pas encore évoqués, dans leur coopération avec Israël qui est devenu l’indispensable bouclier contre les prétentions hégémoniques des chiites.
Quand la menace militaire aura disparu, il restera la coopération économique. Ces états qui auront si souvent voulu, par un fanatisme hérité des théories nazies du mufti de Jérusalem, la destruction d’Israël, ont enfin compris que cette minuscule et puissante démocratie ne les menaçait aucunement. A contrario, il y aurait tout à gagner à s’en faire un allié.
Un pays grand comme trois départements français est devenu en 70 ans, parti de rien, la huitième puissance mondiale dans les domaines les plus en pointes, et ça va continuer. J’aimerais bien pouvoir dire la même chose d’une Europe qui, en soutenant les mollahs de Téhéran, c’est-à-dire le régime le plus pourri de la planète, et le dernier avatar du nazisme, s’est rangée stupidement dans le camp des vaincus de demain.