J’ai du mal à voir où l’auteur veut en venir :
d’une part il fustige l’état, qui est « le
cauchemar de l’économie française » et d’autre part, il se demande « qui profite du pognon dingue des
péages d’autoroutes ? ».
De
nombreux intervenants ont souligné les contrats d’exploitations léonins, la connivence politique-grandes entreprises, etc…
Je passerai sur des arguments qui peuvent être discutés comme le fait
que les autoroutes en question soient amorties, ce n’est pas mon propos.
Ce qui me fait bondir est prétendre que « L’autoroute n’est pas la seule
solution pour se déplacer en France. Il n’y a pas une situation d’exclusivité
qui créerait une violation de la liberté de circuler : le train, l’avion, le
réseau de routes nationales peuvent se substituer ». C’est vrai en théorie, mais cet argument ne
tient pas une seconde : le train… (soupir !). L’avion… (re-soupir !) et les routes
nationales… (sanglot !).
Ouvrir le marché est courir le risque de la mise en
place de plusieurs autoroutes parallèles.
Pour un libéral, c’est un bienfait mais pour n’importe qui d’un peu
sensé une hérésie : des infrastructures comme une autoroute ne sont jamais
qu’un mal nécessaire (demandez à ceux qui habitent à-côté) et il vaut mieux les
limiter autant que faire se peut. Le
libéral pur et dur imagine que chacun assumera ses responsabilités, mais il
oublie que si les conséquences ne se produiront qu’à long terme ou seront
supportées par d’autres, la nature humaine est ainsi faite qu’il se fichera
éperdument des responsabilités en question.
Pour moi, ce genre d’infrastructure est clairement de la responsabilité de l’état. Qu’il ait laissé la bride sur le cou à des concessionnaires pour plumer les automobilistes depuis la construction des autoroutes en question est un manquement à ses missions.