L’auteur demande :
« La volonté du plus grand nombre
doit-elle être imposée aux minorités ? La décision à la majorité est-elle
une condition essentielle de la démocratie ? La majorité a-t-elle
forcément raison et la minorité tort ? Les décisions prises à la majorité
sont-elles nécessairement légitimes ? Le principe majoritaire n’a-t-il pas
perverti les démocraties occidentales et particulièrement la Vème
République ? »
À
propos de la Raison et de son application :
Pour que l’homme puisse prendre sa raison pour guide
il faut que la raison de l’homme soit droite.
Or, il y autant de degrés dans la justesse de
raisonnement des hommes qu’il y a d’individus.
La raison n’est pas une entité, une et absolue, que
l’on puisse consulter avec assurance, c’est l’expression d’une somme
intellectuelle qui varie suivant l’individu qui parle.
Et les esprits qui voient faux étant les plus
nombreux, le nombre ne fait pas l’autorité. C’est au contraire, dans ce cas, la
minorité qui l’emporte, les raisons droites étant plus rares.
Il ne faut donc pas invoquer comme bonne la vulgarisation
d’une idée et le nombre d’adepte qui la défendent, les idées fausses étant les
plus faciles à propager, puisque les esprits faux sont les plus nombreux.
Quant aux idées justes, comme elles ne sont
accessibles qu’à la minorité dont l’esprit est droit, elles ne peuvent être
comprises « à priori » que par un petit nombre de personnes.
Mais comme ce qui est vrai et bon peut être démontré
par la science, cette démonstration faite, il faut imposer cette vérité
démontrée à la raison des masses. Sans une autorité scientifique qui impose une
croyance, la vérité serait, presque toujours, niée puisqu’elle ne répond pas à
l’état d’esprit de la multitude des hommes.
À
propos de la démocratie et des régimes politiques en général :
Toute élévation du type humain demande un régime
aristocratique. La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie
qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait
descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui
dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types
supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés »,
« tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse c’est la
suppression de la hiérarchie des esprits !
L’idée de Dieu... et la psychologie