Pas un mot sur le « clientélisme » ?
Partis, élus, syndicats et associations ont tous pratiqué une forme ou une autre de clientélisme en prétendant favoriser une partie de la population dans le but d’obtenir ses suffrages. Et la « population » en question est complice de ces pratiques qu’elle a utilisées pour bénéficier d’avantages de subventions et de promotions pour elle-même ou ses enfants. Sauf que ça marche de moins en moins bien et que les démagogues bluffent alors qu’ils n’ont plus aucune carte en main.
Dans certaines corporations comme celle des dockers, le clientélisme est allé jusqu’à l’obligation d’adhérer à un syndicat pour être embauché.
Les syndicats ont été des courroies de transmission des partis en France ou du patronat en Allemagne (ce qui explique d’ailleurs le taux de syndicalisation dans ce pays où la carte syndicale est une assurance tous-risques et non l’adhésion à une lutte).
Bien que le vote se déroule dans un isoloir, ce soutien a été la manifestation d’une forme de dépendance, de relation « hiérarchique » ou, tout au moins d’une « reconnaissance du ventre ». Une forme de dépendance qui est loin d’avoir disparu mais que les intéressés supportent de moins en moins bien quand ils ont le ventre vide.