« On doit le plus grand respect aux maires qui sont à la base de notre système républicain et qui ont été depuis le début du quinquennat, à l’instar de tous les corps intermédiaires, systématiquement ignorés et méprisés. »
En effet, les maires sont bien à la base de ce système, mais :
— ils sont ignorés et méprisés depuis beaucoup plus longtemps que ce quinquennat, sauf quand le mandat leur sert de tremplin !
— le Maire de Lyon et le maire de Quincampoix n’ont ni le même poids, ni la même fonction, il y a maire et maire, les mettre tous dans le même sac empêche une analyse du réel
— le système dont ils sont la base est avant tout celui du clientélisme, système hérité de l’ancien régime. La « république » n’a fait que remplacer la classe dominante de la noblesse héréditaire par la classe dominante de la bourgeoisie héritière en fondant sa légitimité sur la fortune et le patrimoine plutôt que sur la naissance.
— les maires, même les plus petits, sont les pièces essentielles du puzzle électoraliste fondé sur un découpage qu a permis aux partis dominants d’instaurer un bipartisme d’alternance bonnet blanc/blanc bonnet.
Un débat entre maires et gouvernement n’est pas un échange entre citoyens et dirigeants, mais une grand-messe dite par le primat des gaulles devant les curés des paroisses