@baldis30
Je ne comprends pas votre scepticisme.
Dans ma première intervention, je me suis trompé. La fin de la dernière période glaciaire ne remonte pas à vingt mille, mais à vingt et un mille ans. C’est dire que nous bénéficions d’un sursis, mais nous ne pouvons pas nous faire trop d’illusions : il viendra bien un moment où on pourra de nouveau aller en Amérique à pied par la banquise, et cela pour au moins une cinquantaine de milliers d’années si on ne fait rien pour essayer de réchauffer la planète. Cela dit je crains que, même en brûlant ce qui reste de combustible fossile et en produisant en grande quantité de la vapeur d’eau pour obtenir un effet de serre, on n’arrivera à rien de bien significatif.
De toute façon, dans quelques siècles, l’homme biologique actuel aura disparu, et les composants qui servent de substrat à l’IA sont à peu près insensibles aux questions de température. Je consulte assez souvent les notices de composants électroniques, et ils fonctionnent très bien à des températures dépassant la centaine de degrés. Le froid extrême ne les dérange pas plus : des engins qu’on a envoyés dans l’espace ont parfaitement fonctionné pendant des années à des températures voisines du zéro absolu. Les ordinateurs à Qbits, qui progressent doucement, utilisent l’effet Josephson qui permet, à ces sortes de températures, de bénéficier de la supra-conduction. Plus il fera froid, mieux ça vaudra, mais s’il faisait beaucoup plus chaud, ce qui n’est malheureusement pas ce qu’on doit prévoir, ce serait exactement la même chose.
Laissons les obsédés de la température avec leur thermomètre dans le cul, et pensons donc à des choses un peu plus sérieuses.