« Le Bitcoin n’est pas cet inutile et énergivore monstre financier que ses détracteurs dépeignent. »
Hélas si. Le Bitcoin souffre d’un défaut de conception : pour garantir qu’il n’est « manipulable par aucune autorité », il repose sur la répartition de la validation des transactions. Il faut être sûr que ce n’est pas toujours le même groupe d’individus qui valide toute les transactions, ce qui lui offrirait un monopole lui conférant le statut d’une autorité apte à manipuler. Pour éviter ce trust, les ingénieux concepteurs de la Blockchain (architecture répartie de validation de blocs) on induit la « preuve de travail », dont la complexité de calcul est telle qu’elle garantit qu’il est impossible qu’un groupe truste les validations (il lui faudrait pour cela détenir plus de la moitié des moyens permettant cette validation).
Or la complexité de calcul de la preuve de travail ne peut garantir la répartition que si le coût de son calcul ne s’effondre pas avec l’évolution technologique (qui augmente la puissance de calcul des processeurs). Cette preuve de travail devient par conception de plus en plus complexe à calculer au cours du temps (il était plus « facile » de valider une transaction en bitcoins en 2009 qu’en 2011, et en 2011 que maintenant...). Or si la puissance de calcul des processeurs augmente, leur consommation électrique également.
Le Bitcoin est donc, par conception, énergivore (au point qu’on peut se demander si ses mystérieux concepteurs ne seraient pas liés à la production d’énergie).
Un autre motif de défiance envers le Bitcoin est que, comme il est de plus en plus difficile de s’en voir attribuer au cours du temps, ses concepteurs en détiennent beaucoup plus que ceux qui « minent » aujourd’hui. En cela, il s’apparente à une pyramide de Ponzi (les nouveaux entrants rémunérant les anciens).
On ne sait d’ailleurs pas quelle proportion de la masse de Bitcoin en circulation est concentrée dans les mains de ses concepteurs, c’est à dire quelle est leur capacité à manipuler le cours...