Pour un autre point de vue sur cette révolution que celui de l’auteur
Iran : la révolution islamique a quarante ans
Par M. K. Bhadrakumar
(extraits) Fondamentalement, ce qui irrite de nombreux voisins
de l’Iran, c’est aussi son indéniable réalité politique de pouvoir du
peuple, qui leur manque — que ce soit à l’Arabie saoudite, au Bahreïn,
aux EAU, à l’Égypte ou à la Jordanie. Ils craignent que leurs propres
peuples, qui renâclent sous leurs régimes autoritaires, ne se fassent
trop d’idées sur la place due à la vox populi à cause de l’Iran.
La confluence de plusieurs courants a créé l’alchimie de la Révolution islamique iranienne, des nationalistes persans au Parti communiste Tudeh, et du Grand Ayotallah Sayyid Mohammad Kazem Shariatmadari
(qui était en désaccord avec l’interprétation de l’Imam Khomeini du
concept de Vilayat al-faqih ou « Leadership des juristes » et avait
épousé l’idée selon laquelle le clergé devait servir la société et
rester en marge de la politique) à l’idéologue charismatique du « chiisme rouge »,
le Dr Ali Shariati (pour qui la religion dans sa forme pure doit être
garante de la justice sociale et du salut des masses, et doit se passer
des rituels idolâtres et du clergé établi – c’est tout un courant de
socialisme non marxiste).
Tout cela explique l’importance de la base sociale de la révolution
iranienne et sa capacité à résister au travail de sape incessant des
États-Unis et de leurs alliés à l’encontre du régime du Vilayat al-faqih
en place.
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