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Commentaire de Marcel MONIN

sur L'élection « contre » la démocratie ? ...


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Marcel MONIN Marcel MONIN 7 février 2019 13:10

@bernard29

Merci pour votre commentaire qui m’inspire les observations suivantes.

Ainsi que je l’ai dit, il n’entre pas dans mes intentions de militer pour ou contre le tirage au sort. J’ai donc décidé de me borner à rechercher comment, s’il était d’aventure décidé (par on ne sait qui), ce tirage au sort permettrait techniquement de faire survivre ce qu’on met d’habitude dans le concept de « démocratie »

Certes, les partisans du tirage au sort, peuvent estimer que mes « propositions » maintiennent en réalité l’usage du vote. Mais en le « dédoublant » : le vote sur le contenu du mandat (avec une sorte de retour à ce qu’on appelait le mandat impératif) que l’élection actuelle ne permet pas ; le vote de destitution du mandataire pas fiable ou infidèle qui n’est actuellement pas prévu. Dans un contexte dans lequel actuellement les candidats ne sont pas non plus choisis par les électeurs, mais par les états majors politiques, - ce qui ne changerait rien dans les faits- . Contexte dans lequel les électeurs doivent subir le vainqueur de l’élection pendant 5 ans, y compris si celui-ci se révèle être en conflit d’intérêts ou est un fumiste- ce qui est combattu avec le droit de récusation et celui de révocation -.

Ce qui fait qu’entre le faux choix du faux mandataire et la vraie possibilité de faire respecter ses choix et de contrôler le mandataire …

On doit évidement observer au passage que l’élection est tellement ancrée dans les mœurs et l’imaginaire, que la tendance naturelle de chacun est de rechercher les moyens, qu’on n’a jamais trouvés, de remédier à ce qu’il a toujours été fait de l’élection. Et de se méfier par voie de conséquence de toute proposition (et de la rejeter a priori) , qui viserait à y « toucher » peu ou prou.

Surtout que l’on associe élection et « légitimité ». En réalité, ce n’est pas parce qu’on est élu qu’on est « légitime ». Il existe d’ailleurs des procédures qui permettent d’invalider des élections. Ce n’est pas parce qu’on est élu, que ce qu’on fait est légitime. Des fous sanguinaires ont été élus : les crimes qu’ils ont commis ou fait commettre ne sont pas légitimes. Des lois sont votées par les parlementaires : leur contenu n’est pas ipso facto « légitime ». D’ailleurs s’est développé un contrôle du contenu des lois (sous l’appellation du contrôle de la « constitutionnalité »), dont la mise en œuvre peut être paralysée.

Mais les représentations sont tenaces.

Cordialement.

MMM


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