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Commentaire de Pascal L

sur Laïcité : une stratégie déconstituante


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Pascal L 8 février 2019 14:13

@Bocet
Les vignes bio ne demandent pas de traitements dans les sols calcaires et peuvent être cultivée sur de fortes pentes sans difficultés. Ce n’est pas en utilisant des techniques qui conviennent aux jardins des bobos que l’ont va pouvoir remplacer la vigne par autre chose. Je ne nie pas l’intérêt de ces techniques, mais je ne vois pas comment les utiliser à grande échelle avec des coûts de production compétitifs. Si c’était le cas, on en verrai partout.

Quand à l’élevage dans le Massif Central, il ne demande pas de maïs qui est plutôt utilisé pour l’élevage en étable. Ce qui n’est pas consommé par les vaches en été peut être récolté sous forme de foin pour l’hiver. Je connais des éleveurs qui n’achètent aucun produits pour nourrir les vaches et les terrains n’ont pas besoin d’être traités. Il est sûr que le maïs n’est pas toujours planté au bon endroit du fait de sa consommation d’eau en été. S’il n’est pas arrosé, il est encore exploitable en fourrage. Nous disposons déjà de trop de surfaces agricoles alors que faire des surfaces inutilisées ?
Les techniques que vous indiquez n’ont d’intérêt qu’à proximité des grandes villes pour le maraichage. Que voulez-vous qu’un éleveur du plateau de Millevaches fasse avec ces techniques ?

« C’est l’agriculture carnée, lactée et raffinée qui provoque la famine » Nous nageons en pleine idéologie. La première cause de famines est la guerre. La surface des terres agricoles doit être réduite en Europe pour limiter les sur-productions. Le problème n’est pas la quantité des surfaces, mais la répartition de la nourriture. Les Africains ne mangent déjà que très peu de viande, c’est n’est pas en réduisant notre consommation que nous régleront les problèmes du Sahel. Ce qui est produit en Europe ne peut pas être exporté vers le Sahel à un coût raisonnable. C’est donc là-bas qu’il faut faire des progrès, en particulier sur la production et l’acheminement d’eau. Et là-bas, c’est encore l’élevage qui peut récupérer de manière optimale la faible quantité de nourriture disponible. L’élevage doit y être compris comme une optimisation des ressources disponibles.

« l’agriculture animale [...] poussent au productivisme effréné » Encore faux. C’est la compétition entre les différentes régions du monde qui pousse à baisser les prix de production. La terre, il y en a assez pour tout le monde. S’il y a quelque chose à faire, c’est bien de limiter au maximum l’utilisation de produits toxiques. Quand on parle avec les paysans, ils nous disent qu’ils n’ont pas le choix. L’agriculture bio progresse tout de même et les techniques peuvent encore s’améliorer. C’est peut-être au niveau des taxes à l’importation que nous pouvons réguler l’usage des différentes pratiques en taxant les produits utilisant le plus de produits toxiques. L’utilisation de ces taxes peut aussi impliquer des mesures de rétorsion. Il nous faut donc commencer par un accord mondial et ce ne sera pas facile.


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