@eau-du-robinet
Hé oui, c’est l’apathie le gros problème. Plein de gens trouvent les revendications légitimes, mais très peu viennent grossir les troupes. Ils attendent de voir « qui va gagner », comme s’ils étaient extérieurs à la guerre des élites en cours contre le peuple, comme s’ils ne comprenaient pas l’importance de leur propre non-engagement.
Ou alors, ils trouvent que les GJ sont trop-ci, ou trop-ça.
Le dernier samedi, je parlais à une dame investie dans la lutte depuis le tout début, elle était plutôt extrême gauche tendance insoumis et ne voyait pas les GJ frontistes ou royalistes d’un oeil forcément fraternel, mais me dit-elle « au moins, ils sont là. » Un simple constat qui dit tout. Le mur des cons est en partie tombé.
Les révolutionnaires parisiens de « gauche » n’ont presque pas suivi, se pinçant le nez et prétendant impossible de s’allier avec les « fachos » et aujourd’hui, ils n’arrivent pas vraiment à se mobiliser malgré l’appel tardif de Lordon, qui a au moins le mérite de s’être aperçu à temps qu’ils étaient en train de rater le train. Bah oui, faut être lucide, une insurrection populaire ne s’organise pas dans l’entre-soi, et il faut faire le deuil de certaines priorités sociétales si on veut que tout le monde puisse marcher ensemble dans un but commun. Le but est à court terme de stopper les « réformes » et les taxes, à long terme de rétablir une souveraineté populaire et d’établir une démocratie. Il sera toujours temps de se foutre sur la gueule une fois que ce sera fait, d’ici là : tous GJ ! Les beaux jours vont revenir, et de nombreux apathiques vont peut-être se réveiller, parce que la tonte est loin d’être finie. Étapes suivantes : santé, éducation, retraites, chômage. Tout doit disparaître ! Comme dans les boutiques qui bradent leur stock avant fermeture.