@Pierre Régnier
La laïcité ne
consiste pas à combattre une religion quelle qu’elle soit mais pour
le bien commun à les cantonner toutes dans le domaine privé.
L’action de l’État,
représentant du peuple se limite à empêcher un embrigadement des
enfants par des « gourous » qui ont barre sur les parents.
En voulant financer
des édifices religieux, privés par définition, Macron est
précisément antilaïque. On n’en attendait pas moins de lui.
L’image que "la
violence islamique est dans l’islam comme le poussin est dans l’œuf"
est excellente.
Mais tant que l’œuf
n’éclot pas, tant que les lois républicaines s’appliquent, nous
n’avons pas à mener une politique anti-islam. Cependant,
effectivement, il ne faut pas être dupe.
Nous vivons une
époque où les personnes autrefois opprimées et silencieuses se
permettent de manifester. C’est vrai pour les femmes et les
homosexuels. C’est vrai aussi pour les musulmans.
Pour autant je ne
crois pas qu’en profondeur l’idéologie de l’islam et de toute foi
religieuse provoquent une approbation croissante. Je suis persuadé
que l’élévation mondiale du niveau d’éducation entraîne, comme
cela a eu lieu en Europe, une montée de l’athéisme ou de
l’agnosticisme et un rejet de cette violence envers l’autre parce
qu’il ne partage pas vos convictions religieuses et donc ici
politiques.
Les horreurs
perpétrées par les terroristes islamiques au Moyen-Orient ont
certainement ouvert les yeux de ceux que la violence effraie, des
femmes en particulier dont on sait que sans elles un pays s’écroule.
Pour l’instant, elles sont massivement dominées par la peur. Mais
leur lutte émancipatrice a commencé (on l’a vu en Arabie saoudite
et en Iran malgré la répression) et ne s’arrêtera plus, avec le
soutien des intellectuels et étudiants toujours plus nombreux.
Les islamistes en
France sont essentiellement dans les classe défavorisées et leur
radicalisme est une forme de révolte contre un système où ils sont
marginalisés. Mais si, individuellement, leur conditions de vie
s’améliorent et avec l’âge, leur radicalisme s’éteint.