@pascal58
« Comment peut-on prendre des sondages d’opinions aux sérieux ? Ça me dépasse... »
Parce qu’il ne s’agit pas d’un sondage d’opinion mais d’un sondage d’intention de vote, c’est pas la même chose.
Je sens que je n’ai pas fini de faire du copié collé de mes propres messages :
"Les sondages d’opinion sont des questions posées à
un échantillon représentatif de la population ciblée.
Mais comme le
font remarquer certains spécialistes critiques, les questions posées
modifient la perception du sujet dans l’esprit des sondés. Or, les
questions posées ne sont posées qu’à l’échantillon représentatif, pas à
toute la population ciblée. Ce qui fait que la perception du sujet n’est
modifiée que dans l’esprit de l’échantillon, mais pas de la population
ciblée puisqu’on ne lui pose pas les questions.
Conclusion : l’échantillon cesse d’être représentatif dès qu’on lui pose les questions.
Le sondage d’intention de vote ne modifie pas les intentions des sondés.
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Pour
ceux qui sont curieux, le sociologue Patrick Champagne a publié une
étude critique sur les sondage, on n’a pas fait mieux depuis :
« Faire l’opinion, le nouveau jeu politique », édition de Minuit.
Patrick champagne est un des fondateurs d’Acrimed "
Lien
Les instituts de sondage ont utilisé la précision des
résultats des sondages d’intention de vote pour faire croire que les
résultats des sondages d’opinion étaient aussi valables, ce qui est
faux."
Et je rajoute : on ne peut pas trafiquer autant les sondages d’intentions de vote car, contrairement aux autres sondages, il finit par être vérifié par les élections. Le sondeur qui aurait publié des sondages trop éloignés des résultats des élections perdrait toute crédibilité et, donc, des contrats.
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