Merci pour cet échange qui me donne l’occasion de compléter
mon point de vue. Certains juifs et d’autres d’accord avec cette position soutiennent
que la critique de la politique israélienne est un alibi qui cache un réel
antisémitisme. Cela revient à accuser tous les juifs en désaccord avec la politique menée
actuellement en Israël à être antisémites et tous ceux qui pensent comme eux
aussi .Cette position est malsaine, dangereuse et irresponsable.
C’est l’islam politique qui a initié cette approche avec une
toute autre stratégie idéologique et politique. Il amalgame le judaïsme et la
version actuelle du sionisme d’extrême droite dominant actuellement en Israël pour mieux
condamner tous les juifs et affaiblir l’état d’Israël dans une guerre de
religion à vocation messianique. C’est explosif, c’est le but.
Dénoncer le supposé antisémitisme culturel du général De
Gaulle à partir d’une déclaration très élaborée dans une actualité encore
brûlante qui porte sur un moment clef de la vie et de l’histoire politique
internationale d’Israël par un chef
d’état aux commandes ainsi que le fait Thomas Legrand nous remet dans les mêmes
ornières alors qu’une mécanique infernale s’est installée dans le pays sur ce
sujet.
Raymond Aron
dénonce un soupçon d’antisémitisme essentiellement à partir d’un profond
désaccord sur la politique menée pendant le déroulement de la crise par le
général qui prend les accents d’un sérieux désaccord personnel qui va au-delà (Le
Figaro 18/12/1967).Pour mémoire, dès 40, Aron voyait en De Gaulle un danger bonapartiste pour la
république. Michel Soulas, docteur en histoire contemporaine fit un point de situation en 2012 et 2013 sur
la question auprès de l’association France-Israël et de l’Association
Montpellieraine pour un Judaïsme Humaniste et Laïque.
Chacun pourra se faire une opinion.
(https://docplayer.fr/22606794-Charles-de-gaulle-et-les-juifs.html
Les 3 éléments que je
rapporte rappellent le poids de la géopolitique et de l’histoire et d’ailleurs c’est bien de
cela dont parle le général dans sa déclaration. Pas sûr que Raymond Aron
disposait de tous les éléments d’information dont disposait un chef d’état ni
qu’il les aurait pesés de la même façon.