@Christian Labrune
Le sujet ici
n’est pas le supposé ou non antisémitisme de De Gaule ou d’un autre homme
politique.
C’est la dimension
actuelle du procédé et de ses effets.
Une réflexion
subjective avant l’essentiel. Si antisémitisme, il y a eu chez De Gaule, et que
l’antisémitisme qui a sévi ou sévit chez nous eût été ou soit seulement de cette nature, beaucoup de choses auraient
été bien différentes.
Ramener une analyse critique de la politique menée par Israël
systématiquement à une accusation d’antisémitisme, c’est simpliste dans tous
les cas . En 1967, il y avait un danger vital immédiat pour Israël et la
passion était énorme. Maintenant en France, c’est devenu une démarche de
certains qui produit des effets pervers. Elle nourrit la surenchère et la
provocation, elle sert le révisionnisme, apporte sa part à l’exacerbation
des communautarismes, réactive à
l’endroit des juifs le rôle de bouc émissaire avec des mises en danger grandissantes. L’antisémitisme
a suffisamment de sources et ressources pour que cette aubaine ne lui soit pas
apportée.
Il semblerait que l’angoisse suscitée par la croissance de
l’antisémitisme rende certains aveugles à ce paradoxe .Ceux qui disposent d’un
grand ou d’un petit pouvoir et composent avec ces pratiques font courir des
risques à nos concitoyens juifs et à l’unité du pays. Combien de malheurs et d’opportunisme politique faudra-il encore pour
le comprendre ?