Eh bien ce sont des ânes qui n’ont rien compris. Ils font la même erreur
que les religieux de l’époque qui traitaient Spinoza d’athée.
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@Gollum
Ils ne sont pas les seuls ! Il y a longtemps que je n’ai pas ouvert le Syllabus de Pie IX, à la fin du second empire, mais je me souviens très bien que parmi les pires erreurs d’un modernisme qu’il condamne, il y a un spinozisme qui est donc totalement irrécupérable du point de vue des religions révélées, et en dépit de ce « petit quelque chose de plus » que vous évoquez et où il serait concevable de voir une manière de mysticisme. Mais concernant Spinoza ou Descartes, ce serait tout à fait incongru.
La démolition des religions révélées, dans le Traité théologico-politique, est radicale. Le dieu qui subsiste après cela présente la même innocuité que le microbes qu’on prépare pour la vaccination. Il n’était pas nécessaire d’en rajouter.
Je sais bien qu’il y a toujours eu ce débat à propos de Descartes et de Spinoza, sur la question de savoir s’ils croyaient qu’il y avait un dieu. Si l’on s’en tient à leurs déclarations, cela ne fait aucun doute puisqu’ils ont prouvé son existence ! D’une manière telle, toutefois, qu’on se demande si c’est du lard ou du cochon, et il faudrait être bien naïf pour croire qu’il failles les prendre au mot. Descartes se disait tout à fait catholique, mais quand on voit la formidable ironie des Méditations dont le plan est calqué sur celui du récit de la Génèse et où Dieu n’apparaît qu’à la troisième, on peut rigoler.
De toute façon, l’athéisme, ce n’est évidemment pas de croire que Dieu n’existe pas, ce qui impliquerait de changer de vie si on avait soudain la révélation de son existence. L’athée met les choses au pire : Dieu existe. Dieu existe, mais, comme le Don Juan de Molière qui incarne la perfection d’une morale athée, il n’en a rien à foutre et il a bien d’autres chats à fouetter.