@Robin Guilloux
Ok pour la part romanesque.
mais il y a une remarque très curieuse de Simone Weil (la philosophe) au sujet d’un paragraphe de Mein Kampf sur la trajectoire des planètes et la nécessité absolue qui règne au sein de la nature et qui exclut la liberté, la morale, etc. Il y a effectivement dans la conception déterministe de Spinoza quelque chose qui est logiquement incompatible avec ce que nous appelons les « Droits de l’Homme ».
Oui ce déterminisme absolu ne me gêne pas. Je sais qu’il gêne les partisans du libre-arbitre qui y voit un esclavage total. Il n’a rien d’un déterminisme matériel de type physique de Newton avec le mécanisme inhérent à cette position. Il s’agit d’un déterminisme spirituel. Pour Spinoza il n’y a qu’un seul être qui agit : Dieu.
Chez les hindous c’est la même chose. Seul le Brahman agit. Il est le seul moteur.
Spinoza d’ailleurs ne refuse pas les punitions pour ceux qui agissent mal. Pour lui les punitions sont voulues par Dieu malgré que ce soit Dieu qui agisse. Spinoza est pour la démocratie. Et nie la morale comme point de vue absolu. La morale est relative. Ce qui ne l’empêche pas d’exister par rapport à l’homme. Idem pour les notions de bien et de mal qui sont relatives (d’où l’admiration de Nietzsche pour Spinoza qui a adopté le même relativisme).
Vis à vis de l’Absolu il n’y a ni bien ni mal. Et Spinoza veut accéder à ce point de vue et sortir du point de vue humain.