"Tous ces aménagements dans un environnement que l’on pourrait qualifier
d’hostile montrent que les gens qui ont construit les meskat, les jsours
(petits barrages de pierre), les kattaras et autres, avaient envie de
survivre dans leur région et de rester dans leur territoire. Les
autorités coloniales n’y ont vu que des méthodes rudimentaires et non
civilisées
Leur solution, c’était le béton : des
barrages et des ponts. Pourtant, le premier barrage construit par les
Français en Algérie, en 1906, a été emporté par les eaux 20 ans plus
tard.
Pourtant, ces techniques anciennes respectent la nature : à l’opposé de
la société de consommation, on peut parler d’une « société de
subsistance », qui ne prélève de la nature que le strict nécessaire.
Malheureusement, 80 % des foggaras de Marrakech sont hors d’usage en
raison de la baisse de la nappe phréatique, mais aussi de l’urbanisation
et du développement du tourisme.
... la participation des citoyens, indispensable à la mise
en œuvre de ce genre de solutions, n’est pas une démarche usitée dans le
Maghreb actuel. On note toutefois des progrès significatifs, puisque 12
kilomètres de foggara ont récemment été remis en état à Marrakech, et
que dans l’oasis marocain de Jorf (dans le Tafilalet), la remise en état
des kattaras a permis une véritable renaissance de l’écosystème
https://www.partagedeseaux.info/Techniques-traditionnelles-de-l-eau-dans-le-Maghreb-foggaras-et-meskats