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En écrivant « Le Jeu des nations –L’immoralité du pouvoir public », [The Game of Nations : The Amorality of Power Politics (1970)], l’Américain Miles Copeland
avait certes conscience de lancer une bombe. Un diplomate qui avait lu
son manuscrit lui avait reproché de révéler « un tas d’informations
qu’il aurait mieux valu oublier », et de ternir l’idée que les
Américains se faisaient de leur gouvernement. C’est ainsi que ce livre
fut édité en Grande-Bretagne et non aux États-Unis. Spécialiste des
questions arabes au département d’État, Miles Copeland a tenu, à
Washington, de 1955 à 1957, le rôle de Nasser dans ce « jeu des
nations » dont il nous explique les règles. Il a également été envoyé en
mission –des missions très spéciales…- au Moyen-Orient à cette époque
cruciale. Le mécanisme qu’il démonte permet de se faire une idée, sinon
de comprendre, comment se sont « montés » -et se montent toujours…- la
plupart des coups de théâtre qui se jouent sur les scènes des pays du
sud, des nations émergentes, des Etats africains, de la zone du
Moyen-Orient…, etc. Il ne s’agit pas d’histoire dépassée. En reprenant
les confidences de ce spécialiste des manœuvres « underground », méthode
pas uniquement américaine, nous reposons une question qui nous semble
fondamentale : sommes-nous toujours dans un monde régit par quelques
principes de base, que cautionnerait le Droit International Public,
censé être le garant de l’idée que les Etats sont souverains (…)
–l’ont-ils été vraiment un jour ?
http://www.reflexions-politiques.net/article-nasser-et-la-cia-54492329.html
https://en.wikipedia.org/wiki/Miles_Copeland_Jr.
http://www.amazon.fr/The-Game-Nations-Amorality-Politics/dp/0671205323
dommage, pas encore une traduction en français ...