@maQiavel
Merci d’avoir pris le temps d’une réponse suffisamment détaillée.
j’avoue que ce que vous écrivez me laisse perplexe et que je vais faire confiance en ce que vous écrivez. Mais, selon mes propres critères d’analyses, un esclave riche, n’est pas un esclave au sens propre du terme. C’est totalement antinomique. Certes, on peut en conserver le mot, comme l’abandonner pour un autre comme le mot « salarié », mais, pour ma part, c’est la situation matérielle qui conditionne le fait d’être ou non réellement un esclave. Je veux dire par là, que c’est la définition du mot qui dit si une personne est, fait partie de telle ou telle catégorie et non le mot.
Pour ma part, l’usage détourné du sens des mots sert surtout à manipuler les cogito, comme aujourd’hui avec le mot démocratie. Ou comme croire que la politique est décidé par le politicien. Ou croire qu’au XIX ème siècle, l’esclavage n’existait plus, alors que les conditions de travail et de vie étaient sinon égale, pire encore.
Sur cette base là, est esclave, celui qui doit dédier son temps de vie à autrui sans en tirer lui même un bénéfice personnel, donc, être contraint de corps et non persuadé par l’intérêt. S’il y a bénéfice personnel, alors, même si le mot esclave est conservé, la situation réelle n’est pas celle de l’esclave. Sans cela, on ne peut plus juger du sens des mots et leur donner un sens dans une phrase et son sens contraire la phrase suivante. Ma logique m’interdit de raisonner ainsi !
Si aujourd’hui, les riches font mine de ne pas s’occuper de politique, mais uniquement de commerce, c’est parce que dans les faits, ceux qui ont les rênes du pouvoir politique servent les intérêts des riches ou du moins, ne menacent pas leur richesse. Surtout, ne pouvait sortir de sa condition réelle d’esclave, que ceux qui faisaient montre de talents exceptionnels. Or, si vous pouvez contraindre une personne à exécuter des tâches ingrates, donc, surtout manuelles, vous ne pouvez pas contraindre une personne à vous faire profiter de ses talents, ni les mettre en valeur par la contrainte, mais uniquement par l’incitation et celle ci, ne peut se faire que si l’esclave y trouve un intérêt personnel, donc, sort de sa condition réelle d’esclave. Bien entendu, cela ne dit rien des droits de successions aux enfants. Ni de savoir si l’esclave pouvait acheter sa liberté et des droits politiques, sauf que ses droits de capitaliser étant les plus fondamentaux du système fondé sur la propriété, on peut affirmer que, même dépourvu de droits de vote, leur droit civiques étaient garanties. Mais on peut aussi penser que cet esclave riche pouvait acheter des voix de citoyens pauvres, voir de magistrats. En ceci, on retrouvera les mêmes jeux entre pouvoir et argent qu’aujourd’hui.
Enfin, la classe supérieure était forcément limitée en nombre et donc en capacité d’assurer la défense de ses propriétés face à une invasion étrangère suffisamment armée et nombreuse. Elle devait donc composer avec la classe inférieure, sachant qu’on ne peut pas forcer un esclave en tant que tel, à défendre son maître exploiteur, sauf si sa condition réelle n’est pas celle d’un esclave parce qu’y trouvant un bénéfice personnel. Donc, où il a tout intérêt à défendre la société dans laquelle il vit, face à un envahisseur qui lui ferait perdre sa situation.
C’est donc un jeu de compromis entre classes et ordres, pour être capable de résister aux barbares. Relations évoluant en fonction de la menace extérieure obligeant à donner plus de droits aux classes pauvres pour en obtenir le soutient actif en terme de devoir de défense du pays. Bref, si la classe supérieure comportait aussi des citoyens métèques et même des esclaves, qui n’en avait que le nom, c’était surtout pour s’assurer du soutiens des mêmes situés dans la classe inférieure, pour leur montrer qu’il était toujours possible de s’élever dans la société, comme aujourd’hui le principe est toujours vendu, via notamment le loto, le sport ou le commerce.
Non, les ressorts de la condition humaine sont les mêmes, que ce soit hier dans la Grèce antique, au moyen âge ou aujourd’hui, dès lors où le système économique repose sur le même principe de la propriété économique.
02/05 16:06 - Hervé Hum
@maQiavel J’ai attendu jusqu’à aujourd’hui pour lire votre réponse, car ce (...)
25/04 15:20 - maQiavel
@Hervé Hum Pour finir , ce que je constate chez vous de manière générale dans cet échange et (...)
25/04 12:55 - maQiavel
@Hervé Hum Ce n’est pas seulement que nous avons des positions inconciliables, vous (...)
25/04 08:55 - Hervé Hum
@maQiavel Je vous l’ai dit, nous avons deux positions inconciliables, à chacun de (...)
24/04 09:20 - maQiavel
@Hervé Hum Les mots servent à décrire une réalité. La réalité qui est décrite par le mot « (...)
23/04 16:09 - Hervé Hum
@maQiavel Ce sont aussi les faits seuls qui m’intéresse et dénoncer les manipulations (...)
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