@Christian Labrune
La question n’est pas celle des divinités locales et parcellaires qui sont davantage des « esprits », mais celle d’une divinité unique. S’il existe une divinité dans l’univers, elle est par nature commune à l’ensemble de celui, donc à l’ensemble de l’humanité, en celà elle est universelle. Un dieu unique qui s’intéresserait à un seul peuple au sein de la multitude relève d’une vision étriquée et suprémaciste.
Le concept d’un dieu suprême existe dans plusieurs religions antiques, disons un polythéisme hiérarchisé, qui a pu aboutir indépendamment des religions abrahamiques à une forme de monothéisme, tel le zoroastrisme.
Par ailleurs, on ne peut pas déduire que parce qu’à telle époque des institutions se réclamant de telle religion ont eu un comportement totalitaire que c’est sa nature. Du reste, les empereurs romains polythéistes comme Dioclétien étaient totalitaires tout en acceptant d’autres divinités, car ils imposaient de reconnaitre le culte officiel.
Enfin, dans le cadre de la laïcité, une religion peut parfaitement s’exprimer dans l’espace public (elle ne se restreint pas à la sphère individuelle ou en milieux occulte), mais indépendamment de l’état. Qu’une religion demeure ethnocentrée pour une partie de la population, ou vise à intéresser la totalité de la population, cela ne change pas la question de la laïcité, dès lors que ça reste dans le respect de la loi.
Concernant le judaïsme, il change de nature et tend à devenir la « geste nationale » de l’iraëlolâtrie, mais c’est une autre histoire.