Bonjour,
Les Gilets Jaunes n’ont pas chassé Macron ni obtenu satisfaction sur bien des revendications. Il est donc juste de dire qu’ils n’ont pas gagné.
Mais ils n’ont pas perdu non plus, dans le sens où malgré la répression « musclée » de la police et de la justice, ils n’ont pas abandonné la rue. + de 4.000 blessés, 2.000 condamnations dont plusieurs centaines d’incarcérations, ce n’est pas la guerre, mais ce n’est pas le calme plat non plus.
Quand même, tenir la rue chaque samedi depuis presque 5 mois, depuis quand avions nous vu ça (si jamais on l’avait déjà vu) ?
Vous dites que le mouvement n’est pas à la hauteur de la crise que connait la France. On peut être d’accord là dessus.
Mais il y a 5 mois rien ne se passait, aucune réaction et pourtant la situation était la même, il n’y a pas eu d’aggravation brutale en novembre 2018. On aurait dit, avant les GJ, que les français regardaient disparaître le pays qu’ils aimaient, chacun dans son coin sans envie de se défendre et encore moins de contre attaquer.
Les GJ ont montré qu’il y avait encore des français prêts à prendre des risques pour défendre leur mode de vie et leur culture. Et cela sans véritable soutien des partis politiques qui, j’en suis presque sûr, pariaient tous sur un essoufflement rapide du mouvement. Mouvement qui perturbait leur agenda électoral.
Je reste persuadé que ce n’est qu’un début, pas un feu de paille. Mais le temps de la politique et des grands changements n’est pas le temps des médias.
Un mouvement social de fond a un début puis une maturation parfois souterraine et invisible, avant d’avoir l’ampleur suffisante pour renverser le système.
Je suis optimiste.