@tiers_inclus
Vous dites : « La réalité conventionnelle que vous constatez ne tient qu’au fait de regarder avec des yeux de myopes et la réalité et soi même aussi. »
« et la réalité et soi même » ? Je dis non, vous ne pouvez pas assimiler ces deux choses à deux choses identiques appelant à des regards identiques.
On ne traite pas d’une manière unique la réalité extérieure et physique et la vérité, qui est quelque chose qui relève de la singularité et de l’intime. En outre, si la réalité est définissable, la vérité échappe pour sa plus grande part à toute définition. Ce qui est logique puisque l’opération de définition est une opération réelle (son champ est la réalité objective).
« Soi-même » ’est pas la réalité (et encore moins la « réalité conventionnelle » dont vous parlez). C’est quelque chose qui excède la seule réalité tangible. La notion contient ce que l’on nomme la vérité (certains mêmes y mettant une majuscule). On ne parvient donc pas à la connaissance de la réalité et de la vérité par des voies identiques.
Pour ce qui est du regard sur soi-même, il convient de recourir au précepte « connais-toi toi-même » qui est une invitation à suivre le chemin de la vérité sur soi. Bien sûr, ce précepte incite à nous confronter à la réalité de ce que nous sommes et de nous défaire de nos dangereuses illusions, mais ce précepte invite surtout à la révélation de la vérité sur soi.
Il ne s’agit plus ici de jauger la réalité, mais de faire le tri en nous-même entre ce qui appartient à notre Etre authentique et ce qui relève du Moi. Le Moi court à ses intérêts, l’Etre prend le temps de regarder avec sincérité et recul. Le Moi veut tout maîtriser car il est tourné surtout vers le réel. Le « Je » ou « Etre » est épris de vérité et de présence à la vie.