c’est certain que c’est un moteur efficace (Lénine devait être un grand paranoïaque)... Reste à savoir pour quoi on se bat... les gilets-jaunes amalgament les revendications des français, sans qu’on comprenne très bien en quoi ils se distinguent des partis et des syndicats (sinon dans la prétention à être différents, ou meilleurs).
pour ma part (même si tout le monde s’en tape de mon avis), je pense que c’est en réinvestissant les partis et les syndicats, que les français redonneront vie à leur démocratie. Je pense que les gilets-jaunes placent le combat au mauvais niveau : ils veulent achever de dissoudre toutes les structures. Ils rendent les structures responsables du mal, alors que ce sont généralement les hommes qui ne savent pas les faire vivre. De ce point de vue, les gilets-jaunes se situent totalement dans la perspective libérale-libertaire, de dissolution des structures, d’atomisation sans cesse croissante de l’individu et de la société.
Les problème c’est pas d’abord les partis, les syndicats ou les institutions (quoi qu’on en pense par ailleurs). Le problème c’est le consummérisme et la mentalité anthropologique qui va avec. Vous ne pourrez jamais rien agglomérer avec une telle mentalité dans le peuple. On ne peut s’agglomérer qu’en renonçant quelque part, à sa « chère petite liberté » individuelle.
L’idéologie anarchiste entretient l’illusion (à travers des discours hyper radicaux) qu’il est possible d’avoir la dissolution ET la révolution... « en même temps »... mais c’est un « feu de paille » : beaucoup de fumée au début (car tout le monde peut venir sans contrainte), et ça débouche sur rien (car chacun garde en fait son quant à soi).