@arthes
J’ai des cahiers entiers de poèmes, un long road movie, en poésie libre, de 150 pages, composé 20 ans après un voyage aux indes dans les années 70 et que j’ai agrémentés de dessins. Toute cette rédaction m’a étourdi et fait refaire le voyage par les airs...Je ne les proposé à la lecture que de deux personnes, des proches…..Je ne parvenais pas à me lancer dans un projet de publication quelconque, estimant que le mieux était accompli, et craignant des désillusions. Je dois dire que l’écriture me met à des hauteurs bien supérieures que les saloperies que j’ai parfois fumé sans vraiment croire à leur effet. Je pense que tous ceux qui écrivent de la poésie ou sont artistes, d’une façon ou d’autres, sont dans cette mouvance, et ont cette chance, de transformer la boue en or, de sublimer. La valeur pour les autres est parfois réelle..Mais le plus souvent c’est une épreuve, de ne pas être compris. La galère de l’artiste commence à se moment précis, où il dépend du regard de l’autre. C’est un peu le complexe « assurantourix », le barde qui se trouve attaché à l’arbre alors que le village festoie...La voie de l’art est dangereuse, car si l’art vraiment développe la qualité de notre regard, nous en voulons aux autres de ne pas parcourir le même chemin. Trop en attendre en ne connaissant pas les limites des autres peut amener certains à la dépression et même pire. Le tout est encore fonction d’équilibre, et ne pas perdre la terre de vue quand on s’envole. Protéger vous du désenchantement, et du rire des pingouins sur l’ile qui rit de vos voiles. Que vos rimes intérieurs et votre prose vous éclaire la route ! Et j’espère que votre trouverez le chant de l’ange musicien, dont on m’a tant parlé, à la croisée des routes