Franchement, qu’est-ce que les gens espèrent ?
De belles tirades sur l’humanisme, remettre l’humain au coeur de la république, comme on l’a entendu. Les bons sentiments ne coûtent rien, comme les voeux pieux.
Le grand bazar administratif va être remis en ordre ? Supprimer la plupart des commissions Théodule au nombre de 500 ? Pas question. Mettre des points de contact dans les 4000 cantons pour bien faire sentir la férule administrative. On ne simplifie pas, on étale la confiture et on va mettre des fonctionnaires dans des guérites administratives, c’est charmant. Que personne n’échappe !
Parler de l’essentiel tel que les budgets des ménages et leurs dépenses contraintes avec des loyers qui atteignent jusqu’à 60% pour les plus bas revenus ? N’y pensez pas. Assainir les HLM privatisées (dernière enquête à la télé) ? Pas question. Il faudrait une participation de l’Etat dans leur capital. Tabou, Bruxelles est contre. L’Etat ne peut intervenir dans ces juteuses salades. Redéfinir une politique du logement ? Trop difficile à faire. Et puis, on s’habitue depuis un demi siècle.
J’ai entendu M. Xavier Bertrand dire qu’il avait téléphoné aux quatre grands distributeurs alimentaires bien assis dans leur monopoles de la distribution. Il leur a demandé de ne pas profiter de la baisse de la fiscalité pour augmenter leurs marges. Homme naïf qui pense qu’un tigre peut devenir végétarien. Encore une fois une participation de l’Etat au capital des ces pilleurs pour piloter leurs ambitions... Interdit par Bruxelles !
Les quatre propaniers qui rançonnent les populations des campagnes (et volent les pauvres) avec des tarifs supérieurs de 60% à ceux de nos voisins allemands et belges. C’est vrai que ça ne touche que 700000 foyers. La Commission (encore une !) de Régulation de l’Energie ne s’y intéresse pas. Peanuts !
Remettre à plat les 33 millions de contrats assurance habitation pour éviter les effets de rente et permettre aux clients un choix réel et une couverture efficace. Là, c’est l’omerta. On ne touche pas aux banques et à leurs prébendes ! Bercy veille !
E tutti quanti. La liste est longue.
On ne touche pas au commerce et aux marchés libres et parfaitement compétitifs, comme le veut la doxa. Pensez donc, il n’y a que 6 millions de chômeurs. C’est un problème sans précédent auquel il faudrait des solutions radicales, d’urgence, ne serait-ce que temporaires. Mais là, l’imagination manque. Parce que : On enseigne à l’ENA qu’il ne faut jamais toucher au commerce qui écrase les populations, dans un formatage bien connu. La finance, c’est sacré, car tout le monde en mange un petit peu.
Il ne reste que de bons sentiments. Le reste ? Circulez, c’est moi qui suis le meneur de jeu et qui fournis le hochets.
Qu’espérez-vous braves gens ?