Il y a quelques mesures ciblées positives, comme la réduction du nombre d’élèves en primaire, ou les « guichets » administratifs dans les cantons, mais pas de l’ampleur ni de la nature de ce qui était attendu. Sur certains points, on a droit à des « déclarations sans frais », comme sur la taxe carbone aux frontières, Sarko avait déjà fait l’annonce sans que rien n’ait été fait, puisque ça dépend de Bruxelles.
Et, à l’entendre, demain, on verra la sortie du tunnel ...qu’on nous annonçait déjà en 76 !
Le coup des retraites est salace, car selon le code de la sécurité sociale
elles doivent être réévaluées en fonction de l’inflation, et le « gel » pour 2020 n’est pas encore voté puisque le Conseil Constitutionnel a annulé la décision qui avait été prise un an à l’avance dans le budget 2019. Donc non seulement il annule en fanfare pour les petites retraites un gel non encore décidé, mais encore il annonce qu’il va prolonger le gel pour les autres retraites pendant encore un an, faut être gonflé pour présenter ça comme une avancée !
Pour les baisses d’impôts, c’est le flou, il semble d’après B le Maire que 15 millions de foyers sur les 16,3 imposables seront concernés, et que cela concerne les deux premières tranches, mais rien n’est officiel.
Il aurait en tout cas pu aller plus loin sur le RIC sans surcoût pour le budget, supprimer la TVA sur certains produits de première nécessité (en sanctionnant la non répercutions sur le prix de vente) pouvant être compensé par une taxe de luxe par exemple sur les gros SUV donc sans perte budgétaire, et à défaut de l’ISF abroger la « flat tax » sur les revenus financiers, ou en tout cas la plafonner (comme c’est le cas pour les autres niches fiscales, car clairement c’en est une). Car supposons que le taux à 45% sur la dernière tranche de revenus soit portée à 46% pour prétendument taxer les riches, eh bien les revenus financiers qui concernent surtout les 1% les plus riches ne seront pas impactés (les médecins et avocats seront taxés, pas les spéculateurs).