La disparition de l’antisémitisme dans le discours de l’extrême droite
française, ou du moins son occultation dans l’expression médiatique
officielle de cette dernière donne à penser que les démons de jadis ont
été en quelque sorte exorcisés. Mais cela peut être mis en doute.
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à l’auteur,
L’extrême droite FN, de fait, pour mieux se dédiaboliser — et après les déclarations abjectes du Père Le Pen qui l’ont conduit si souvent en correctionnelle, elle avait bien du boulot à faire !— a paru vouloir retirer de sa vitrine les thèmes antisémites hérités des années trente, tout en continuant à très bien les astiquer dans son arrière-boutique.
Ces thèmes on été repris par l’extrême gauche qui, elle, n’aura jamais hésité à les exhiber. Qu’on se rappelle les militants du NPA ou du parti de Mélenchon défilant, durant l’été 2014 à Barbès, à Sarcelles, et même à la République, sous les drapeaux du Hamas, gueulant « Mort aux Juifs » à Sarcelles, tentant d’incendier des magasins et surtout des synagogues, rêvant en plein jour de rééditer la nuit de cristal de novembre 38.
On peut bien dire, à cet égard, que l’extrême gauche et l’extrême droite fonctionnent à la manière des vases communicants. Beaucoup d’adhérents, du reste, seront passés d’un parti à l’autre. Les positions sur l’islam radical paraissent effectivement opposées, mais le mufti de Jérusalem, encore actif en 48, et qui est encore le maître à penser des factions palestiniennes et dont les connards de Sarcelles reprenaient les mots d’ordre, était un complice des nazis, tout aussi bien que ces collabos du régime de Vichy pour qui les fondateurs du FN ont toujours exprimé -on a dû l’oublier - la plus vive sympathie.