@Aita Pea Pea
Vous avez raison : l’idéologie de cul-bénit d’où procède cet article touche au comble du ridicule. Les sales bourgeois d’un côté, le bon peuple de l’autre, et des exemples historiques stéréotypés : révolutions, commune de Paris, qu’on pourrait retourner comme des gants.
Est-ce à dire que le prolo et le bourgeois, par exemple, appartiennent, je ne dis pas à des races, mais à des espèces différentes, aussi différentes que les chiens et les chats ?
L’humanité, malheureusement, quelle que soit la couleur de la peau, la place occupée dans une hiérarchie sociale donnée, est bien la même partout, avec partout les mêmes vertus et les mêmes lâchetés sordides.
J’ai horreur des bourgeois, des bobos, mais je ne fais pas non plus la moindre illusion sur les prolos que je vois achetant des billets de loterie ou misant sur les chevaux des courses au tabac du coin où je vais acheter mes cigares. Le rêve de la plupart des prolos, c’est d’avoir du fric et de vivre sans avoir besoin de compter à la fin du mois. L’ascenseur social de l’instruction publique ayant été sciemment détruit par les socialos au milieu des années 80, il n’y a plus guère d’ascension sociale possible : quand est enfant de pauvre, dans les trois quarts des cas, on vivra pauvre, mais les pires des bourgeois, souvent, sont ceux venus d’en bas qui ont quelque peu réussi à monter. Satisfaits de leur réussite et des talents qu’ils pensent avoir, les nouveaux riches méprisent encore plus que les anciens ceux qui sont restés en bas de l’échelle.