@Eric F
On peut vouloir autre chose, mais il se trouve que l’on cotise par son travail que pour soi-même, pas pour quelqu’un d’autre. Les cotisations sont les mêmes quel que soit le statut matrimonial de la personne.
Dans un contrat d’assurance, si vous voulez plus de garanties que les autres, il faut payer une prime d’assurance supérieure. Donc vous n’avez rien cotisé pour la réversion puisque vous avez payé les mêmes cotisations qu’un célibataire/pacsé/concubin.
Par conséquent la réversion est une prestation offerte à titre gracieux. Je conçois que ce qualificatif puisse ne pas plaire mais il en est ainsi. Elle n’est conditionnée à aucun travail supplémentaire ni direct, ni indirect que ce soit du bénéficiaire ou du défunt. C’est pour cela qu’elle est profondément inégalitaire. Il me semble anormal que l’on puisse acquérir gratuitement des droits à la retraite uniquement par le mariage sans avoir à prouver le moindre travail supplémentaire.
Par contre les avantages familiaux correspondent bien à un travail supplémentaire qui n’est pas valorisé à sa juste valeur. Par rapport à la réversion, les sommes allouées aux avantages familiaux sont ridicules.
Pourtant élever des enfants est un travail (+ sacrifices) supplémentaire qui conduira à donner au système de retraites de futurs cotisants et de futurs contribuables qui paieront la retraite de ceux qui n’ont pas eu d’enfants (mariés sans enfants, ou célibataires), lesquels ménages sans enfants auront par construction une épargne supérieure aux autres à l’heure de la retraite. Or que l’on élève des enfants le travail est le même que l’on soit marié ou pas, les obligations envers les enfants sont aussi les mêmes.
On peut retourner la question dans tous les sens, la réversion est une aberration dans un système obligatoire de retraite par répartition fondé sur le travail. La Suède et beaucoup de pays du Nord l’ont supprimée. Elle ne se justifiait que pour les ménages à seul actif à une époque où tout le monde était marié et où les femmes ne travaillaient pas ou peu.
Certes il ne faut pas supprimer la réversion pour les générations déjà avancées dans la vie. Mais il ne faut pas non plus consolider par des réformes stupides (et coûteuses) un principe selon lequel il suffirait de se marier pour pouvoir obtenir des droits à la retraite supérieurs à ceux qui ne sont pas mariés ou qui n’auraient pas choisi le conjoint le plus rémunérateur. Le mariage c’est une chose, la protection sociale c’est autre chose et ses règles doivent être les mêmes pour tous.
Les gens raisonnent à tort comme si les schémas d’organisation sociétaux allaient se reproduire éternellement. Mais pour les générations qui débutent dans la vie aujourd’hui, rien n’est comme avant et ce concept n’a aucune légitimité, surtout si l’on souhaite donner la priorité au travail.
En ce qui concerne l’aspect contractuel de la retraite, il ne s’agit pas d’une assurance comme les autres. Tant que vous n’avez pas liquidé votre retraite, ce sont les règles en vigueur au moment de la liquidation qui s’appliquent et non pas celles qui prévalaient au moment où vous êtes entré dans la vie active.
16/05 10:48 - PhilippeDu92
@Eric F On peut vouloir autre chose, mais il se trouve que l’on cotise par son travail (...)
15/05 21:36 - Eric F
@PhilippeDu92 Les cotisations versées constituent un achat de droits à la retraite avec (...)
13/05 09:54 - PhilippeDu92
Avez-vous également remarqué que dans l’article, André qui a une retraite personnelle (...)
13/05 08:51 - PhilippeDu92
@Eric F Puisque vous comparez l’obtention de droits à la retraite à un acte (...)
12/05 19:01 - Eric F
je voudrais ajouter que ce que nous disons n’est pas contradictoire, mais constituent des (...)
12/05 19:00 - Eric F
@PhilippeDu92 Même si c’est obligatoire, le fait qu’une cotisation soit prélevée (...)
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