@JPCiron
Avant la création de l’Etat d’Israël, près de 900.000 Juifs vivent sur les terres musulmanes d’Egypte, d’Irak, du Yemen, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie ou de Libye. Une présence millénaire qui s’achève avec la montée du nationalisme arabe dans les années 30.
Les Juifs sont alors victimes de massacres et de pogroms orchestrés par les autorités officielles : c’est le cas en Egypte, où une bombe explose en 1948 en plein cœur du quartier juif du Caire. Bilan 70 morts et plus de 200 blessés. Au Maroc, 44 Juifs sont tués dans des manifestations organisées à Oujda et Jerada.
Aux actes de violences s’ajoutent les lois d’exceptions mises en place par les gouvernements. Que ce soit en Egypte, en Irak ou en Syrie, les Juifs sont victimes de discrimination juridique, de séquestration et de spoliation économique forcée.
Une oppression administrative qui contraint les Juifs égyptiens, irakiens ou syriens à quitter leur pays sans biens ni ressources pour rejoindre l’Etat d’Israël, fraîchement crée. Un exode forcé interprété comme un acte de trahison par les autorités de ces pays. Ils se voient alors déchus de leur nationalité. Leurs propriétés sont saisis.