Marie-Georges Buffet a reconnu que le PCF, en 1940, avait demandé aux Allemands l’autorisation de faire reparaître l’Humanité, et que Duclos avait invoqué des arguments antisémites.
Contexte de l’époque : en août 1939, avait été signé le pacte germano-soviétique. La presse communiste avait été interdite en France, et le parti lui-même dissout en septembre.
Un carnet de notes disponible sous scellés aux Archives de Paris saisi par la police française sur une militante communiste, Denise Ginollin, arrêtée le 20 juin 1940.
Y figure l’argumentaire pour la négociation entre Maurice Tréand, responsable PCF, et Otto Abetz, représentant de von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères allemand, visant la reparution de l’Humanité et la légalisation du PCF.
Quelques citations de l’argumentaire" : « Vous avez laissé paraître journaux communistes dans d’autres pays : Danemark, Norvège, Belgique. Sommes venus normalement demander autorisation… Sommes communistes, avons appliqué ligne PC. Sous Daladier, Reynaud, juif Mandel. Juif Mandel nous a emprisonnés et [a] fusillé des ouvriers qui sabotaient Défense Nationale… Pas cédé face dictature juif Mandel et du défenseur des intérêts capitalistes anglais Reynaud… Notre défense du pacte (germano-soviétique) vous a avantagé. Pour l’URSS nous avons bien travaillé, par conséquent par ricochet pour vous. »
Ce texte antisémite avoue aussi que le PCF à saboté sciemment les usines d’armement, en 1939-1940 au nom du pacte Allemagne-URSS.
Jacques Duclos, chef du parti en France, et Maurice Thorez, réfugié à Moscou donnaient les ordres.
Le PCF fut traître à la Patrie, valet du soviétisme, et, en 1940 collaborateur de l’occupant nazi.
C’est sans aucune équivoque possible.