Riolo ou la crasse des calomnies anticommunistes
Sur une des chaines et télé et radio du milliardaire Drahi, un chroniqueur sportif ayant pour habitude d’interrompre tout le monde pour assener ses propos péremptoires sur le football s’est vu promu à la place d’éditorialiste d’une émission politique d’actualité. C’est que ses sorties régulières habituellement réservées au ballon rond et à l’admiration du PSG des émirs du Qatar et prétexte à de longues tirades entre admiration de l’autorité et autres propos ultra réactionnaires l’ont sans doute naturellement qualifié au yeux de ses employeurs. Ce Riolo s’est permis, dans un débat avec le candidat PCF d’insulter les résistants communistes, eux qui au prix de leur sang ont apporté une contribution décisive à la libération de la France du joug nazi.
75000 communistes fusillés ou la crasse des anticommunistes par les JRCF
Calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Un « journaliste » des Grandes Gueules (terme qui peut prêter à sourire) a apostrophé le candidat du PCF aux Européennes, Ian Brossat, sur la soi-disant collaboration des communistes avec les nazis. Cela provoqua la juste réaction outrée du candidat qui rappela que dans la résistance, c’est plus de 75000 communistes qui furent fusillés.
On peut penser ce qu’on veut de Ian Brossat, mais on ne peut qu’approuver sa réaction.
Qu’a répondu le prétendu « journaliste » ?
Il a eu juste un rire, puis a affirmé que c’était De Gaulle qui avait sauvé le PC en 1945.
Ce bel élan de crasse anticommuniste n’est pas anodin, car il fait suite à des années de propagande, notamment dans les livres d’histoire. Vous savez, ceux où l’on dit que les nazis et les soviétiques sont tous les deux déclencheurs de la seconde guerre mondiale en tant que régimes « totalitaires ». La preuve, ils ont signé le pacte germano-soviétique de 1939 !
Personne ne rappelant que c’est un pacte de non-agression et en aucun cas une alliance. Personne ne rappelant que cet accord fait suite à 10 ans de dialogues de sourds entre l’URSS et les Occidentaux, la première souhaitant faire alliance contre Hitler alors que les seconds souhaitaient que l’Allemagne se tourne vers l’URSS afin de détruire le communisme. Rien non plus sur la trahison volontaire par les pays occidentaux de la Tchécoslovaquie, tandis que seule l’URSS a soutenu jusqu’au bout le pays. Rien non plus sur la tentative désespérée de l’URSS de jouer la carte de la sécurité collective contre le fascisme avec ces pays. Enfin, vous n’entendrez pas parler des tâcherons envoyé par les Britanniques et les Français pour négocier avec les Soviétiques à la veille de l’attaque allemande contre la Pologne, qui en plus de n’avoir pas des statuts aussi hauts que ministre, arrivèrent sans réponses aux principales revendications de l’URSS (la permission d’entrer sur le territoire polonais pour l’Armée rouge afin de contenir les nazis). [ni non plus d’ailleurs du pacte germano français, le terrible pacte Bonnet Ribbentrop qui a précédé et très largement le pacte germano-soviétique ndlr]
Tout cela est fort bien expliqué dans un article paru dans le dernierEtincelles (n°43), par une historienne qui est allée chercher dans les archives pour justifier ses dires, contrairement à ce « journaliste » qui a répondu à Ian Brossat.
N’en déplaise à certains, les communistes restent le fer de lance de la résistance en France et dans le monde.
Quentin-JRCF
http://jrcf.over-blog.org/article-reponse-a-michel-onfray-et-aux-anticommunistes-88702373.html
https://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/riolo-ou-la-crasse-des-calomnies-anticommunistes/
Lettre ouverte d’Odette Niles à Daniel Riolo
Mardi, 21 Mai, 2019 – L’Humanité
Monsieur,
À bientot 96 ans, j’écoute encore la radio, c’est un compagnon fidèle de mes journées. Ces jours-ci, je l’écoute d’autant plus qu’elle me permet de suivre les émissions de mon candidat, le candidat du Parti communiste, mon cher Ian Brossat. Je vous écoutais donc ce matin, je ne connaissais pas vos opinions, j’ignorais jusqu’à votre nom. Et je vous ai entendu parler de la résistance. En vous entendant rire, ce matin, j’ai eu un haut le cœur. Comment avons-nous pu en arriver à cela aujourd’hui, comment certains peuvent ils parler d’un temps qu’ils n’ont pas vécu avec autant de mépris ou de raccourcis ? Il y a quelques mois encore, je me rendais dans les écoles pour que vive la mémoire de la résistance, pour que les générations qui nous survivront ne puissent jamais oublier l’histoire. En vous écoutant tout à l’heure, je me suis dit combien j’aurais aimé pouvoir vous rencontrer, vous rencontrer enfant, vous rencontrer dans votre école pour partager avec vous ce que fut la réalité. J’aurais aimé pouvoir vous parler de ces femmes et de ces hommes communistes que j’ai rencontrés, que j’ai aimés, qui ont donné leur jeunesse ou pour certains, versé leur sang pour notre pays. J’aurais aimé pouvoir vous dire ce qu’était leur vie, leur joie, leur espoir. Parmi eux, il y avait un être qui me fut cher : Guy Môquet. Le connaissez-vous seulement ? Mes jambes me manquent aujourd’hui pour aller d’école en école, il ne me reste plus que l’écrit et mes souvenirs encore clairs de cette période de ma jeunesse. Jusqu’à mon dernier souffle, j’aurais à cœur de me battre pour que notre mémoire vive et qu’elle ne soit ni trahie ni salie. C’est l’inculture qui conduit à l’ignorance, l’ignorance qui conduit à l’oubli. Le négationnisme commence toujours ainsi : par un rire, par une moquerie. On explique alors qu’il ne s’agit que d’un détail de l’histoire. Je ne peux plus me déplacer mais je peux encore témoigner et donc vous rencontrer : si vous l’acceptiez, je vous invite à venir chez moi afin que nous puissions échanger et parler et que je puisse vous dire les yeux dans les yeux ce que furent ma vie et mes engagements. Guy Moquet, à 17 ans, a su écrire, “vous qui restez soyez dignes de nous les 27 qui allons mourir”, je serai toujours digne et je vous enjoins de respecter cette dignité de ce jeune qui nous laisse un message porteur pour l’avenir et non un message de peur face à la mort. Auriez vous eu cette dignité à 17 ans ? L’histoire avant d’être écrite, doit être vécue ! Je vous prie de croire en l’expression de mes salutations distinguées.
Odette Nilès, Ancienne internée du camp de Choisel à Chateaubriant Officier de la Légion d’honneur
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