Bonjour,
Le sujet est complexe. Dans ce domaine tout doit être affaire de modération.
Sans équivoque le système scolaire français est confronté à divers problèmes que vous soulevez. Néanmoins, il faut éviter toutes explications généralisantes et caricaturales. La majorité des professeurs sont compétents et les travaux réalisés sont d’excellente qualité.
Je ne pense pas que notre système scolaire soit à la dérive. Un regard sur les systèmes scolaires de nos voisins européens permet de contraster les choses et de voir que notre système est souvent trés envié (penser à tous nos diplomés qui trouvent un emploi à trés haute valeur ajoutée à l’étranger).
En Allemagne, par exemple, la scolarité est obligatoire à partir 7 ans contre 6 en France, et les écoles sont fermées l’aprés-midi. Seules les familles des classes moyennes peuvent financer des activités sportives ou artistiques pour leurs enfants l’aprés-midi. De plus, si l’enseignant est malade l’enfant retourne purement et simplement chez lui (et passe ensuite le reste de sa journée planté devant la télé), tandis qu’en France l’école publique à le devoir d’acceuillir tous les enfants quelque soit les circonstances -sauf cas exceptionnel de route bloquée par la neige dans les régions montagneuses...-.
Je pense qu’il est nécéssaire de repenser et de redéfinir les missions des universités françaises. L’enseignement est un investissement sur une vingtaine d’années et il est tentant de dénigrer ou de critiquer les institutions lorsque des problèmes surgissent. Au delà des traditionnels arguments avancés par les uns ou les autres, je pense que nos mentalités trés figées ne nous permettent pas de changer en profondeur un système séculaire. Le problème se situe avant tout sur nous même.
D’un autre coté, Monsieur, l’époque de votre jeunesse était celle du plein emploi (des « Trentes Glorieuses » comme disent les historiens) et il n’y avait aucunement besoin d’afficher un CV et une lettre de motivation pour trouver un travail...
Je pense qu’il est nécéssaire de penser et d’étudier les solutions qui s’offent à nous plutôt que de s’enfermer dans des raisonnements de type « bulldozer ».
Cordialement, François (23 ans, étudiant). N’hésitez pas à réagir pour faire avancer le débat. Merci.