Ni
inné, ni acquis.
Les
hommes qui ont écrit l’histoire des religions ont toujours fait remonter les
connaissances primitives à une puissance surhumaine, c’est-à-dire au-dessus de
leur nature masculine.
Cette
puissance révélatrice que les théologiens, plus tard, attribueront à la parole
d’un Dieu mystérieux, c’est l’Esprit féminin incarné dans les Grandes Déesses
qui ont érigé le monument grandiose de la pensée divine qu’on appelle la
science primitive.
Par
la Déesse, la Vérité brilla et se répandit sur la terre ; longtemps vivante,
longtemps féconde, elle déposa dans le cœur et dans l’esprit des
générations successives les connaissances qui furent l’origine de toutes les
grandeurs de l’humanité.
La
pensée primitive de la Grande Déesse atteignit une splendeur incomparable ;
elle sonda les mystères de l’Univers, de la vie, des évolutions, et celui, si
important, des sexes.
Ce
qui prouve la féminité des antiques révélations, c’est que la science des
premiers temps n’est pas analytique comme celle des savants modernes, elle est
synthétique comme celle qui émane de l’Esprit féminin ; elle établit des lois,
donne des idées générales trouvées par l’intuition (qui est la faculté divine)
et les formule avec la précision et l’audace de la certitude.
La
Femme possède un au-delà cérébral qui lui permet de trouver et de comprendre
les causes cachées qui régissent la Nature. L’homme ne peut trouver par
lui-même ces causes, son champ cérébral ne s’étend pas jusque-là, il voit des
faits isolés, ne les enchaîne pas en longues théories, seule façon de prouver.
Il ne classe pas les faits, mais généralise sans ordre.
C’est
parce qu’il sait qu’il n’a pas cette faculté créatrice des idées abstraites
qu’il s’appuie sur la Révélation, cette voix du dehors qui lui dit ce qu’il
faut croire.
Les
procédés de l’Esprit féminin sont si différents de ceux de l’esprit masculin
que les hommes n’ont pu expliquer la science primitive qu’en y introduisant le
surnaturel.
Livres de femmes