Il est désespérant qu’aujourd’hui nous en sommes encore à disserter sur de tel sujet. Si clivant qu’il puisse paraître. On devrait être en mesure de croire que l’être humain, en tant que tel puisse ressentir, une solidarité au nom de laquelle chacun pourrait se trouver co-responsable de toute injustice et de tout mal commis dans le monde, et en particulier des crimes atroces s’agissant de la traite transatlantique, comme il nous arrive de nous retrouver ensemble, sans distinction aucune notamment pour les attentats, voir lors de la coupe du monde de football.
Karl Jaspers (philosophe allemand) qui décline de remarquable manière « la notion de culpabilité », dont je ne peux m’empêcher de citer :
« Si je n’ai pas risqué ma vie pour empêcher l’assassinat d’autres hommes, si je me suis tenu coi, je me sens coupable en un sens qui ne peut être compris de façon adéquate ni juridiquement, ni politiquement, ni moralement. Que je vive encore après que de telles choses se soient passées pèse sur moi comme une culpabilité inexpiable. Quelque part dans la profondeur des rapports humains s’impose une exigence absolue : en cas d’attaque criminelle ou de conditions de vie menaçant l’être physique, n’accepter de vivre que tous ensemble ou pas du tout »
Dés lors, si les blancs n’aiment généralement pas ce qui arrive au peuple noir, ils ont en eux le pouvoir d’y mettre fin ici et maintenant. Nous concernant , nous avons toutes les raisons de les mettre dans le même sac et de les dénoncer collectivement.On peut aussi avancer que les noirs permettent cette situation.
Pour caresser l’espoir d’un monde meilleur, comme chacun de nous l’aimerait d’autant plus, méditions les paroles de Karl Jaspers, je nous y invite.