Propos de Christine Angot sur l’esclavage
Ce qui était dit en filigrane, c’est que si la nature et l’objet n’étaient pas mêmes, si la visée de la traite négrière n’était pas génocidaire, à l’inverse du génocide des Juifs, cela signifie donc que les victimes de la première auraient moins souffert que celles du second. Sous-entendu confirmé par l’affirmation selon laquelle les Noirs déportés auraient été « bien traités ». C’est minimiser le drame. C’est tolérer la réification d’êtres humains. C’est entreprendre un révisionnisme historique. Et tout cela heurte.
L’esclavage, madame Angot, ce sont près de trente millions de personnes déportées durant quatre siècles, d’hommes et de femmes arrachés sur le chemin de la vie à leurs familles, à leurs terres, à leurs racines. Ce sont presque autant de morts, de blessés dans la chair et dans l’âme. C’est aussi, l’asservissement, la spoliation et l’aliénation d’un continent entier ; la destruction méthodique de toute une cosmogonie, une civilisation, une epistémè. Et c’est enfin l’aube de l’établissement d’une scission idéologique du monde, dont les ramifications continuent encore aujourd’hui de ravager consciences et pays, inclinant une géopolitique inique et absconse.
Le fait que ces propos aient été tenus sur une chaîne du service public ( France 2 ), sous finances donc du tout citoyen quidam, en direct et à une heure de bonne audience, élève ce qui aurait pu rester une scène d’opinions simplettes à l’échelon national. L’on peut ainsi, en toute quiétude, manquer de respect à ce qui a fait l’identité d’une partie de la société française, et à la mémoire de martyrs, sans que quiconque sur le plateau ne daigne s’y opposer. Avons-nous, alors que nous commémorions encore le mois dernier l’abolition de l’esclavage, suite à sa classification comme crime contre l’humanité par la loi Taubira de 2001, à ce point atteint la lie de la culture ?
Il est bon ton de faire comprendre à ces personnalités que dans un État de droit, l’on est responsable de sa parole et de ses actes. Que la liberté individuelle de chacun s’arrête là où elle altère la liberté collective de tous. Ici, en l’occurrence, la liberté d’expression de Christine Angot heurte celle, pour une partie de la population française, de se sentir concernée par la mémoire de l’esclavage. Que, sous couvert de la nouvelle tendance malsaine de polémique et de « buzz », les médias ne devraient pas cautionner de tels propos qui influencent de façon négative l’opinion publique. Il ne s’agit pas tant là de liberté d’expression que de propos révisionnistes et calomnieux, donc condamnables par la loi. S’il existe tout un arsenal juridique à l’encontre du révisionnisme, ce n’est pas un hasard : l’on ne déshonore pas le souvenir des victimes de crimes contre l’humanité. Accepter cela, ce serait alors donner la Panacée à de dangereuses dérives, à la perte de tout sens et de toute vertu. Cela équivaudrait, toute proportion gardée, à sciemment continuer de donner la parole à des théoriciens de la Shoah, par exemple. À tout excuser, sous le couvert fallacieux du « argumenter plutôt que censurer ». Il n’est pas possible de raisonner, de convaincre ces personnes-là par le débat d’idées contradictoires. Car elles sont emmurées dans leur idéologie de fanatiques.
Un mot, d’ailleurs, à l’égard de cette logique du débat d’idées. A-t-on seulement vu quiconque sur le plateau déconstruire, ou même ne serait-ce que contester les dires de Christine Angot ? Non, personne n’a réagi. Pis encore : tout le monde a cautionné. Et, en dépit des milliers d’interpellations constructives postées sur les réseaux sociaux, Laurent Ruquier ne s’est-il pas obstiné, fi de toute probité intellectuelle, à défendre sa chroniqueuse ? Combien de fois avons-nous, par le passé, essayé de faire prendre conscience de leurs torts, des lacunes de leur pensée, à des personnes défendant ce type d’idéologie ? Combien de fois ? Et pour quel résultat ! Puisque l’on continue de retrouver de tels propos, en 2019, malgré un dense travail d’éducation en amont, c’est bien la preuve que cette méthode ne fonctionne pas.
« À surjouer le rationnel, l’on finit par vouloir tenter d’expliquer l’inexplicable ». Si, après une littérature abondante — tous les films, les expositions d’art, les conférences etc... — consacrée à l’esclavage et rendant de fait improbable l’ignorance à ce sujet, il subsiste encore des personnes qui partagent la pensée de la chroniqueuse d’On n’est pas couché, dès lors je ne vois que deux choses. Soit elles sont vraiment sottes ( pardonnez m’en ), et dans ce cas, dialoguer ne résoudrait rien, il faudrait les envoyer en psychiatrie. Soit, bien plus vraisemblable, elles sont de mauvaise foi. Et dans ce dernier cas, leur place est de comparaître devant le juge. Dans l’esprit de la lettre des lois mémorielles, notamment Gayssot ( 1990 ) portant sur la notion de crime contre l’humanité, de même que dans la tradition jurisprudentielle de lutte contre le révisionnisme qui en est née, les dires de madame Angot devraient en effet être traduits en justice à titre d’exemple.
En bref, nous l’aurons compris : ces propos sont insoutenables. Mais assez peu surprenants, hélas. Il existe une grande hypocrisie généralisée sur cette thématique en France. Les déclarations d’Angot ne seraient pas passées s’il s’était agi de minimiser la Shoah, ou encore le Bataclan. Or, comme il ne s’agit « que » des Noirs, le boulevard est tranquillement ouvert. Il est impératif de décoloniser les esprits, ainsi que l’exhortait Ngugi Wa Thiong’o.
Il est enfin temps, afin de résilience et d’apaisement, je l’appelle là de mes voeux les plus chers, d’ouvrir un vaste et honnête débat autour de ces questions d’identité culturelle et de passé colonial. Car il en va désormais de la crédibilité et de la qualité du vivre-ensemble de la société française, ainsi que de l’honneur de notre pays en tant que nation des Droits de l’Humanité. Si elle désire sincèrement respecter les histoires familiales d’une partie de son peuple, comme le porterait à croire la mention « fraternité » en sa devise, la France se doit d’affronter avec dignité son Histoire, y compris dans ses pans les plus sombres et les moins glorieux.
Autrement, nous continuerons de contempler la déliquescence d’une nation schizophrène à la cohésion sociale mal-construite.
84 réactions à cet article
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Angot, aussi bête que Dieudonné sur l’autre bord. La Shoa : crime contre l’humanité. La traite négrière : crime contre l’humanité. Il n’y a pas à comparer. c’est bien d’avoir réagi avec intelligence et modération.
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@Alain Alain
(Rappelons aussi que la traite n’a pas été que négrière, et que la traite négrière n’a pas été pratiquée que par le blancs). -
@V_Parlier
En quoi le fait que les Européens n’étaient pas les seuls à pratiquer l’esclavage rend-il cette pratique plus acceptable ? -
@Traroth
Vous avez raison, le fait que les rois nègres et les marchands arabes s’en donnaient à coeur joie dans le trafic d’esclaves bien avant l’arrivée des blanc sur le marché, ne justifie en rien l’horreur de la pratique.
Mais l’enjeu n’est pas là.
Qui culpabilise les rois nègres et les arabes ? Qui leur demandent excuses et dédommagements ? Personne.
Si l’on veut connaître les coupables et leur descendants, qu’il soit blancs, basanés ou noirs, il est facile des les identifier, même plusieurs siècles après les forfaits de leur parentèles. Et merci pour eux, ils sont souvent encore bien lotis, lorsqu’ils ne sont pas richissimes (voir les descendants de békés, notables bordelais, rois nègres héréditaires, cheikh etc..) Si vous voulez les mettre au pilori ou leur demander réparation, l’immensité du peuple français, dont les ancêtres ont servi eux-mêmes d’esclaves industriels ou de chair à canon, ne vous en voudra pas.
Mais laissez le pecus vulgus en dehors de ce débat il faut qu’il aille bosser pour survivre.
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@Super Cochon
Les interventions ethno-centriste pour ne pas dire communautaire de Christine Angot vient de ces origines Juive ,
Ses problèmes hormonaux sont aussi en cause...
pauvre femme, elle souffre, elle souffre...
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@Alain Alain
Les propos de Christine Angot sont maladroits, effectivement. L’esclavage a engendré la destruction de millions d’êtres humains sur les continents africains, européens, au Moyen-orient, en Asie, aux Amériques, et n’a rien de moins destructeur que la Shoah.
Cependant, la dimension n’est exactement la même, il ne faut pas oublier que face à la pauvreté et à la misère de tribus africaines, la sécheresse, le manque de nourriture, l’esclavage organisé pouvait être considéré comme une bénédiction par les esclaves, afin de trouver des conditions de vie meilleure ailleurs.
Dans ce documentaire journalistique des années 1960 sur les marchés aux esclaves en Afrique ([15:40]), on voit des africains sélectionner parmi eux les meilleurs et les plus résistants (en particulier aux coups de fouet) pour pouvoir avoir la chance de partir et servir des maîtres arabo-musulmans en Arabie Saoudite, à Ryad, ou à la Mecque.
A noter que ces traites étaient organisés par des Noirs, pour esclavagiser d’autres Noirs, à grande échelle. Cette traite intra-africaine est de loin la plus longue historiquement, et la plus meurtrière. -
michel maugis 9 juin 2019 16:25@Areole
« Qui culpabilise les rois nègres et les arabes ? Qui leur demandent excuses et dédommagements ? Personne. »
Pourquoi culpabiliser les rois nègres et les arabes ?il y a une différence essentielle que vous semblez ignore.
NOUS LES BLANCS, NOUS NOUS PROCLAMONS LA RACE SUPERIEURE !!
LA CHAMPIONNE DES DROITS DE L’HOMME !avec le droit de coloniser, de tuer, de massacrer, pour imposer notre démocratie.
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michel maugis 9 juin 2019 16:40@Alain Alain
La comparaison n’est pas sur ce point, à savoir si ce sont des crimes contre l’humanité. Si ce sont tous les deux des crimes contre l’humanité, pour des raisons distinctes, dans les contextes historiques correspondants.
Le point de Dieudonné n’est pas là. Il est sur l’élévation inconsidéré d’un crime sur l’humanité , contre les juifs, par rapport à l’autre bien plus important sur les noirs.
Qu’un crime sur l’humanité donne tous les droits de faire chier tout le monde, c’est cela qui est inexcusable.
Les noirs n’instrumentent pas leurs souffrances passées comme excuse pour envahir et massacrer.
Dieudonné a mille fois raison !
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@michel maugis
c’est vrai que les chinois ou l’islam n’impose rien.
l’esclavage par les noirs et les arabes est bien car ce sont des races supérieures. -
Angot s’est exprimée maladroitement, mais n’a pas complètement tort.
Le but des Nazis était l’extermination des Juifs. Une fois la guerre gagnée par eux, ils auraient liquidé les derniers Juifs encore en vie.
Le but des négriers n’était pas de vider l’Afrique de sa population pour libérer l’espace vital, mais de fournir aux colons une main d’œuvre bon marché. Pour eux, il était important que tout captif reste dans un état de santé permettant sa vente, les navires négriers devant être remplis le plus vite possible pour assurer le maximum de rotations (commerce triangulaire) dans un temps donné, avec le moins possible de pertes.
Après, les colons devaient faire travailler les esclaves achetés, mais ne pouvaient le faire en se montrant gentils...
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@gardiole
1/ On ne doit pas mettre en concurrence les mémoires, c’est mal
2/ Si on ne hiérarchise pas les souffrances, on les banalise
3/ Les esclaves étaient en bonne santé et n’ont pas été exterminés
4/ Les traumatismes ne sont donc pas les mêmes
5/ La souffrance des juifs est la seule légitime car ils étaient destinés à mourirMais le débat évolue, maintenant on accepte l’idée que les arabes qui ont eu des esclaves étaient presque aussi méchants que les nazis.... (dixit GOLDNADEL)
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@Cadoudal
Bonjour
Tu t’es dis qu’on manquait d’historiens Algériens ?
Merci pour cette phrase qui m’a fait bien rire. -
Je suis en train de lire « Les routes de l’esclavage », de Mme Coquery-Vidrovitch, il y a aussi l’émission sur Arte en Replay.
Mme Angot n’est pas une historienne.
Le livre en question ne passe rien sous silence, même si certains aspects comme l’esclavage antique ne sont pas approfondis.
Ne rien passer sous silence, cela veut dire aussi que sans la complicité des royaumes côtiers africains, ni les Portugais, ni les Néerlandais, Français et autres n’auraient pu acquérir ces esclaves. Les royaumes côtiers faisaient la chasse à l’intérieur. Un esclave ayant acquis sa liberté pouvait devenir trafiquant à son tour.
Prendre en compte aussi bien les routes atlantiques des Européens, que l’esclavage interne à l’Afrique et l’esclavage interne à l’islam, ainsi que l’esclavage moderne, c’est encore une réalité.
L’esclavage était une pratique normale et admise, avec les captifs de guerre dans les guerres entre tribus africaines, avec les captifs chrétiens pour les musulmans et avec les captifs musulmans pour les chrétiens.
Pour le génocide il y a une définition en droit, il s’agit de la volonté d’anéantir, or l’esclavage avait un but essentiellement économique, vendre, acheter, un esclave valait tant de chevaux, puis exploiter, dans les maisons, dans les plantations, dans les constructions diverses, pour les plaisirs sexuels, l’esclave était une marchandise, que ce fut au temps des esclaves blancs (venant des pays slaves d’où le nom), ou ensuite des esclaves noirs lorsque ce marché s’est tari avec la domination ottomane (pas tari pour tout le monde, mais pour les marchés européens).
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@Decouz
« Pour le génocide il y a une définition en droit [international], il s’agit de la volonté d’anéantir [un peuple] »
En effet, mais pour autant, l’esclavage bien que n’étant pas génocidaire dans son intention, constitue un « crime contre l’humanité » en ce sens qu’il dénie à certains humains leur dignité humaine (« statut de Rome »)
Quant à la question de la « souffrance » , elle se rapporte par nature à chaque individu, les deux situations, génocide et esclavage apportent une souffrance spécifique. Et même si l’intention n’était pas d’exterminer, l’esclavage a produit considérablement de brutalités et de morts de mauvais traitements, épuisement, manque de soins. -
ce sont des noirs qui ont vendus des noirs au départ. à une époque les arabes castraient les mâles.
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@foufouille
Pas que les arabes, il y avait un centre à Verdun, l’opération était pratiquée par des juifs sur les esclaves blancs venant de l’est, puis ils partaient en caravane vers Venise ou Cordoue.
Les Chinois aussi pratiquaient la castration, pour les eunuques qui gardaient les harems par exemple. -
@foufouille
Les maitres de la traite des noirs à Bordeaux étaient des armateurs juifs. Comme aujourd’hui, ce sont toujours des juifs qui restent maitres de la traites des blanches dans le trafic mondial.
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@Drougeok
au départ, c’était bien des noirs.
Bordeaux n’est pas en Afrique ......... -
@OMAR
Robinson Crusoé, c’est de la fiction.
La castration des esclaves mâles par les arabo-islamiques, c’est de l’histoire.
Vous voyez la différence ou faut-il vous faire un dessin ? -
@OMAR
C’était du temps des colonies où vous trouviez normal ce genre de racisme :
Qui « vous » ? -
@OMAR
Celui qui colonise la France pour y apporter ce qui lui a fait fuir son pays me traite de colonialiste.
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J’avoue ne pas comprendre cette « concurrence victimaire » sur l’esclavage et les génocides d’Hitler : dans les deux cas il s’agit d’une atrocité.
L’argument consistant à dire que dans le cas du génocide il s’agissait d’exterminer et dans le cas de l’esclavage faire travailler n’est pas très fort, parce que le résultat est souvent similaire.
La Traite Arabe, qui castrait tous les mâles, a eu pour effet de laisser ceux-ci sans descendance, se rapprochant ainsi du génocide.
L’originalité des génocides de Juifs, de Tziganes, voire d’Arméniens dans le cas turc est qu’il s’agit d’exterminer des individus à cause de leur « race » réelle ou supposé. Alors que l’esclavage, lui, a touché toutes les races, même si dans la mémoire collective les cas les plus récents (et qui subsistent parfois de nos jours), touchent particulièrement les noirs.-
@Gloubi Propos exact Quant a la revolution industrielle, ne s agit il pas d ’exclavage. Demontrez moi que la condition ouvriere d un mineur ou fond de sa mine etait supérieur a un noir dans un fond de cale de bateaux . C ’est qui a amener le communisme .
C est la condition huamaine de la plupart des travailleurs afircains dans leur pays . il suffit de regarder leur condition et de constater qu il n ont rien a envier aux ouvriers d hier ..
L empire ottoman a aussi pratique l esclavage notamment lorsqu il avait l Algerie au sein de son empire . Il n etait pas tres tendre
Quant aux musulmans je cite le livre de M Malek Chebel « l esclavage en terre d islam » Etant musulman on ne peut le taxer de parti pris . -
@mmbbb
La dureté de travail ouvrier peut être proche de celle de l’esclave, mais l’esclave ne touche aucune rémunération, et est propriété de son maître qui peut le vendre ou décider de le supprimer. -
Un des plus célèbres trafiquants s’appelait Tippu-Tip ou encore Muhammad Al Murjebi, arabo-swahili, rencontra les explorateurs européens Stanley et Livingstone, créa un empire commercial et esclavagiste dans le Congo, ainsi qu’ à Zanzibar, il était très fortuné, aurait possédé plus de 10 000 esclaves.
De ce coté là les départs se faisaient en direction de l’océan indien.
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« C’est aussi, l’asservissement, la spoliation et l’aliénation d’un continent entier »
Inutile de lire plus, car cette phrase montre l’absence totale de connaissances historiques de l’auteur.
Les premières traces écrites de l’esclavage remontent à Sumer, il y a 5000 ans.
Les Assyriens, comme les musulmans, faisaient des peuples vaincus des eunuques, et ces peuples n’étaient pas noirs.
Le mot esclave est apparenté à « slave », peuple européen peu bronzé.
« Les officiels de Louis [le Pieux] semblent avoir ignoré les violations de la loi par les Juifs trafiquant d’esclaves, qui achetaient les esclaves chrétiens, kidnappaient et castraient les jeunes chrétiens pour les marchés musulmans en Espagne. » (dans Early Medieval Jewish Policy in Western Europe, p. 105) par Bernard S. Bachrach). [Pour info, la castration entrainait la mort de 9 garçons sur 10...]
Cherchez le mot « esclav » chez Abraham Leon, ici :
https://www.marxists.org/francais/leon/CMQJ02.htm#S4
L’esclavage des Noirs a donc bien existé, mais il est très loin d’avoir été unique.-
@Alexis L’esclavage dont il est question ici ( l’objet de la polémique ) est celui de la traite négrière lors du commerce triangulaire. Et non pas la pratique de l’esclavage étendue à l’humanité en général, en termes « universels ». Votre intervention, bien que très intéressante ( et véridique ), est par conséquent hors-sujet.
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@A.J.B Minime Jr.
Que l’article soit consacré uniquement à la traite négrière est déjà une anomalie puisqu’il ignore délibérément tous les autres esclavages, ne privilégiant qu’une catégorie de victimes.
Mais vous auriez pu mentionner, entre autres, les rois du Dahomey comme principaux trafiquants, expliquer que « le commerce des esclaves était alimenté (comme ailleurs) par les conflits entre royaumes africains, » et que c’était une activité très lucrative. Les négriers blancs n’allaient pas faire de razzias à l’intérieur des terres (contrairement à d’autres dont il ne faudrait pas parler, d’après Taubira...)..
En rappelant que l’esclavage fut universel, je ne cherche pas à l’excuser, mais j’explique que l’Homme a toujours exploité les vaincus, et qu’une seule catégorie de descendants d’esclaves est très bruyante. -
@Alexis
L’article réagit sur des propos de Christine Angot sur l’esclavage : hiérarchisation des crimes et concurrence victimaire.Les Amérindiens étaient aussi vaincus, pourquoi les exterminer et aller chercher des esclaves en Afrique ? (y a t il un génocide aux Amériques ?) -
Mme Coquery-Vidrovitch donne les chiffres suivants acceptés par des spécialistes, en précisant bien qu’il n’y a pas d’accord définitif :
12 (traite européenne)+6(traite arabo-musulmane)+4 (traite interne africaine)= de 20 à 25 millions d’esclaves, plus un minimum d’un mort par esclave embarqué, au moins 50 millions d’individus arrachés à l’Afrique, en majorité des individus jeunes en âge de procréer, ce qui signifie que le continent a été vidé d’une grande partie de ses habitants.
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Christine Angot, l’homoncule du paf vient déposer son étron et vous vous jetez dessus... Vous n’êtes pas raisonnables...
Je frémis à l’idée qu’on puisse regarder ça sur grand écran...
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@Clocel
Et lorsque l’on lis le mont de conneries historiques ajouté dans ce forum (comme dans d’autres), on ne peut que douter sur l’évolution de l’humanité.Pour résumer et mettre fin à ce débat stérile lancé par une folle-dingo, on va se contenter de faits historiques :
Hitler a déporté et exterminé des races qu’il estimait inférieure (juifs, tsiganes, etc). Mais entre la déportation et la mort, il y avait une sélection en fonction de la robustesse du sujet et ces gens étaient utilisés comme esclaves. Ils ont construit les belles autoroutes allemandes, ainsi que pas mal d’armement et de bâtiments.
La similitude avec l’esclavage du temps du commerce du triangle est donc plus qu’affirmée.
Pour ce qui est de l’esclavage, le but était le même. On utilisait des noir venant d’Afrique pour la main d’oeuvre et ensuite lorsqu’ils n’étaient plus en age de travailler (maladie, vieillesse) ils servaient d’engrais aux cultures et on en faisait venir d’autres d’Afrique. Les joyeuses plantations où les enfants noirs courent dans les champs de coton est une légende qu’une débile profonde comme Angot peut encore y croireIl n’y a jamais de hiérarchisation dans le trafic d’être humain !
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@Trelawney
Dame Angot est venue vous enshoahner, c’est un rite obligatoire sur le PAF, certains édifices reposent sur de la mémoire frelatée, il est important de la conforter. Rien de tel qu’un vieux tas de cadavres pour en dissimuler de plus frais.
Ne jamais oublier qu’un écran sert avant tout à dissimuler plutôt qu’à montrer.
Partant de là, ne pas perdre son temps et sa bonne humeur avec Cosette qui personnellement me ferait douter de mon hétérosexualité de mâle fier de l’être.Je vous conseille : https://www.youtube.com/watch?v=1OQ0pywF0AU
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@Clocel
Quand quelqu’un dit quelque chose de dégueulasse à la télé, il est nécessaire de le relever et d’expliquer pourquoi c’est dégueulasse. Sinon, ça se banalise. -
« Car il en va désormais de la crédibilité et de la qualité du vivre-ensemble de la société française, ainsi que de l’honneur de notre pays en tant que nation des Droits de l’Humanité. Si elle désire sincèrement respecter les histoires familiales d’une partie de son peuple, comme le porterait à croire la mention « fraternité » en sa devise, la France se doit d’affronter avec dignité son Histoire, y compris dans ses pans les plus sombres et les moins glorieux. »
Bien d’accord avec vous, mais à voir l’arsenal mutilatoire dont la République fondatrice des Droits de l’Homme et du Citoyen s’est équipée et n’hésite pas à user pour, après la « racaille » des banlieues, terroriser tous ceux et celles que l’appareil médiatique échoue désormais à autrement convaincre de se soumettre aux cruels dogmes de la Sainte-Croissance et qui poussent en Gilets Jaunes l’outrecuidance jusqu’à se revendiquer de sa devise et de leur dignité humaine, crédibilité et honneur me paraissent plutôt mal barrés, et pas que pour la Fraternité.
Quant à la stupidité insigne dont tant Mme Angot que Mr Ruquier font preuve, elle ne trahit jamais, dans toute sa candeur à prétendre établir des hiérarchies dans l’ignoble, que l’hypocrisie de cette bien-pensance dans laquelle se drape tout l’appareil médiatique, à ce point avide dans sa course au buzz et à l’audimat de slogans simplistes qu’ils finissent par dévoiler la profonde iniquité que sous-tend en creux toute leur propagande.
En vous présentant mes fraternelles salutations !
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@Samson
En gros, l’exploitation de l’homme par l’homme, la négation de son humanité et sa réduction au statut de marchandise — le cas échéant excédentaire -, on n’en est pas vraiment sorti ! -
L’esclavage date de bien plus de 4 siècles, il était pratiqué un peu partout, y compris dans la démocratie athénienne ou également par les indiens des côtes californiennes.
http://www.alaintestart.com/chasseurs_cueilleurs.htm
Je ne pense pas qu’Angot soit en faveur de l’esclavage, elle mentionne simplement que la shoah était un projet d’extermination de populations en raison de leur religion et supposée race, ce qui n’est pas pas tout à fait pareil que l’esclavage qui a depuis des millénaires été une sorte de ressource économique, tout comme le salariat ensuite. Il n’en reste pas moins que l’esclavage, sinistre pratique, a existé pendant des millénaires.
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« Il est enfin temps, afin de résilience et d’apaisement, je l’appelle là de mes voeux les plus chers, d’ouvrir un vaste et honnête débat autour de ces questions d’identité culturelle et de passé colonial »
il est surtout grand temps d’en finir avec ces débats de pleurnicheries victimaires incessants où chaque catégorie de pleurnicheuses tentent d’avoir un ascendant sur les autres n’ont pas en raison de qualités et de talents particuliers mais en raison d’un critères le plus médiocre qu’il soit : celui d’avoir eu (peut être) des ancêtres victimes des (potentiels) agissements de la communauté identitaire présumé des ancêtres de celui qu’on accuse de devoir en porter la responsabilité et le fardeau.
Soit vous êtes capable de tourner la page, et de bâtir ensemble l’avenir, soit vous préférez la posture communautariste pleurnicharde et vous aurez la guerre civile total du tous contre tous.
point barre.
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A lire les commentaires qui foisonnent ici et là, me fait froid dans le dos, à l’orée du 21ème siècle comment refuse t-on encore l’évidence. Est-ce à dire qu’en somme, l’homme noir était devenu un spectre, l’ombre d’un homme, un être totalement vaincu,submergé par sa propre misère, un esclave, une bête de somme supportant le joug de l’oppression avec timidité et contrition. Telle est bien la vérité première, pour amère qu’elle puisse paraître, qu’il s’impose d’admettre avant de pouvoir attaquer un quelconque dessein pour briser le statu quo. Il convient de regarder la vérité en face une fois qu’on a pris conscience du fait que le seul vecteur de changement, ce sont ces gens qui ont perdu leur personnalité, assurément. Ces scélérats ont en grande partie réussi à mettre en place une machine générant, en bout de chaîne, un type d’homme noir qui n’a d’homme que le nom.
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Il ne s’agit pas d’afficher un banal mépris ou dédain envers les blancs et leur engagement. Il faut pas qu’ils soient les plus à blâmer concernant le sort de l’homme noir.Convenons quand même d’un fait fondamental, qui est d’identifier un groupe d’opprimé, dans un système qui forcerait un autre à se trouver dans une situation de privilégiée. Admettons que la société blanche en général a une dette symbolique, pouvant être matérialisée par un devoir de mémoire envers l’esclavage, si grande qu’aucun de cette société ne doit pouvoir y échapper. Comment encore aujourd’hui peut-on minimiser les terribles survenances qui ont eu lieu pendant l’esclavage.... comment ???
Le vivre ensemble si cher à nombre d’entre nous n’est envisageable et possible que si d’aucuns voulaient faire se devoir de mémoire, rien ne saurait rendre cela possible incomparablement.
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@Arnold
encore une fois ce sont bien les noirs qui ont vendus des esclaves noirs aux autres civilisations et pas que aux blancs. blancs qui ont cessé les premiers et imposer cette interdiction aux autres. il existe encore des pays non blancs où l’esclavage est toléré ........
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La minimisation des méfaits des Européens est un processus constant. Aujourd’hui, l’esclavage. On a déjà eu droit aux « effets positifs de la colonisation ». L’indécence des tenants de ces idées est sans limite...
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@Traroth
mais pas pour les autres peuples esclavagistes ......... -
@foufouille
Mais qu’est-ce que ça vient faire là ? Est-ce une excuse ? Une justification ? -
@Traroth
le monde était tel qu’il était et personne n’y est pour rien actuellement.
et c’est pareil pour les nazis sauf que c’était une minorité. dans le cas de l’esclavage, soit tout le monde s’excuse ou personne. -
@Traroth
tant qu’on y est, il y a effectivement eu des effets positifs à la colonisation dans une bonne partie de l’afrique qui avait plus de 2000 ans de retards.
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@foufouille
Non, c’est à chacun de prendre ses responsabilités. A chacun de s’excuser et de réparer pour le mal qu’il a fait. Le fait que les autres ne le fassent pas n’est en aucun cas une justification.Et la colonisation a été abominablement destructrice pour les pays concernés, qui n’ont pour la plupart jamais réussi à s’en relever. La logique de la colonisation, c’est le pillage, avec son cortège d’horreurs. Rien d’autre. Un article détaillé sur le sujet :
https://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53241
La domination post-coloniale continue d’ailleurs pour de nombreux pays, et singulièrement, pour les pays anciennes colonies africaines de la France, la fameuse Françafrique, où les grandes entreprises françaises puisent dans les réserves de ressources, où la France par le mécanisme du franc CFA, pille les finances nationales, etc.
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@Traroth
désolé mais je ne gobes pas tes conneries. ce n’était pas pire que en france à la même époque où tu pouvais te retrouver au bagne pour rien.
en afrique, il y avait aucune ville ni routes avant.
tu peux aussi demander à la chine de redevenir un petit pays comme en l’an 1000.
je n’ai pas à me sentir responsable de ce qu’a fait ta famille de bourgeois en 1800.
le sénégal se porte très bien avec le CFA ......... -
@Traroth
Ton lien est ridicule car c’est juste le royaume des pirates d’alger qui existait et une école merdique. -
@Traroth
Il n’y a pas minimisation, puisque le texte sur les « effets positifs de la colonisation » a été abrogé, et qu’il existe plusieurs musées ou stèles à la mémoire de l’esclavage.
Le contenu de l’enseignement de l’histoire a été sensiblement « chargé » pour inclure les éléments négatifs -au point que certains considèrent que cela ne constitue plus un récit national vecteur d’unité-.
Connaissez vous une seule autre civilisation où existe ainsi une repentance sur les faits de ses propres ancêtres ? -
@Eric F
Pur sophisme. Ce repentir est loin d’être vraiment partagé, et il se paie de mots, pendant que le pillage de l’Afrique continue avec les mêmes méthodes et qu’on continue à faire passer des pipelines par les terres des indiens d’Amérique. Les mots importent moins que les actes. -
Mon grain de sel.
Au fil de l’exploitation de nouveaux territoires, l’esclavage est la naissance d’une nouvelle forme de capitalisme de rente. Dans l’ordre, nous trouvons d’abord les Portugais, puis les Espagnols, ensuite les Hollandais, suivent de près les Anglais, enfin, plus tard les François, bons derniers parce très occupés auparavant à s’étriper sur des thèmes majeurs, à savoir : Marie – la maman de Jésus – était-elle vierge, mais aussi sur un point de vocabulaire fondamental à éclaircir entre transsubstantiation et consubstantiation. Débats endormis mais toujours ouverts.
Des Africains, solides et résistants, devaient remplacer les Autochtones, survivants de massacres, trop peu nombreux et assez nonchalants devant le labeur obligatoire, mais aussi les premiers travailleurs blancs européens[1] importés par rafles mais si fragiles sous les tropiques.
Les rendement financiers, comparés à d’autres activités de ces époques, n’étaient pas très élevés[2]. Un capitaine de navire négrier ne pouvait tolérer trop de pertes dans sa marchandise[3] sinon à risquer d’écorner capital et bénéfice ; il était attentif à un minimum de soins pendant la traversée. L’équipage parfois était encore plus mal traité[4].
Le moteur de l’esclavage c’était donc la cupidité, lié au ratio de l’efficacité et du moindre coût ; rien de nouveau sous le soleil.
Pour rester dans l’esprit de Madame Angot, j’ai le récit de ma belle-mère.
Début 1943, petite paysanne âgée de 17 ans, elle allait vendre régulièrement ses œufs sur la place du marché de Tarnow (Pologne). Un jour, alors que bien installée, inopinément, tous les accès de la place sont bloqués ; vigoureusement aidée par quelques coups de crosse assénés par de solides gaillards de son âge, elle dut grimper dans un des nombreux camions en partance pour l’Allemagne en compagnie de quelques personnes juives. Oświęcim étant sur le parcours, un arrêt obligatoire permit à ces personnes de descendre du véhicule.
Ma belle-maman, gratuitement, cultiva donc le jardin et entretint le bétail du IIIe Reich chez un couple de propriétaires vieillissants plutôt charitables[6] ; elle y rencontra mon beau-père, prisonnier de guerre.
Surprise ! Dans les années 1980, elle reçut de la RFA une petite indemnité, solde de tout compte, pour activité non-salariée de la période 1943-1945. Mon beau-père n’a rien reçu.
Elle n’a jamais eu de nouvelles des personnes rencontrées dans le camion.
[1] Un écueil important : les jésuites accompagnateurs n’appréciaient pas l’exploitation des chrétiens.
[2] Actuellement, le taux versé aux actionnaires dans certaines activités – maison de retraite, autoroute,… se situe entre 14 et 17 % ; pour la traite négrière, activité à hauts risques – piratages, maladies, tempêtes,… le taux n’aurait jamais dépassé dans le rare et meilleur des cas 6 % .
[3] Veuillez m’excuser de cette apparente brutalité, mais c’est pour rester froid comme un plan comptable.
[4] Il m’est d’ailleurs difficile de comprendre pourquoi Jean-Marie Arouet, esprit lucide de son temps et que j’apprécie, investit dans cette entreprise antillaise gonflée d’aléas.
[5] Désagréable à écrire, mais étaient-ils autre chose que du bétail pour leur propriétaire ?
[6] Leur fils effectuait une forme de tourisme en Union soviétique.
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@bob de lyon
Excellentissime et apprécié en conséquence.
Ah ! Qu’en termes élégants ces choses là sont dites !
( Propos tiré des « Femmes savantes » avec une légère adaptation) -
@MAIBORODA
Je parle évidemment de la seconde partie, celle qui concerne votre belle-mère, et dans laquelle vous maniez l’humour un peu à la manière d’un célèbre film sur la déportation ( la vie est belle).
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@MAIBORODA
Je vous remercie Monsieur..Faudra bien un jour que je m’y colle à raconter l’histoire de cette jeune polonaise et de sa sœur, orphelines à cette époque et toujours vivantes.
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Angot a été maladroite, car les esclaves en bonne santé l’étaient déjà avant d’être esclaves, ceux en mauvaise santé, eh ben les maîtres s’en débarrassaient, comme les nazis se débarrassaient des handicapés physiques ou mentaux.
Après il est certain que les maîtres ne traitaient pas tous leurs esclaves de la même façon. A partir du moment ou un propriétaire d’esclaves avait dépensé de l’argent pour les acheter, il parait assez logique qu’il leur permette dans la mesure du possible de rester en bonne santé pour produire, comme un propriétaire de cheval ou de vaches va permettre à ses animaux d’être protégés des intempéries ou de la famine.
L’humanité a fait un peu de progrès en considérant que l’esclavage n’est pas une pratique à conserver, car indigne, il a fallu du temps...
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Je voudrais simplement faire remarquer que le rabbin américain Abraham Joshua Eschel, ami et compagnon de lutte de Martin Luther King, n’a jamais séparé le combat des noirs pour les droits civiques du destin des Juifs.
Un Juif digne de ce nom est ou doit être solidaire de tous les hommes qui souffrent dans le monde, en particulier des opprimés et de tous ceux que l’on considère comme des « sous-hommes », que ce soient les esclaves noirs, les Parias ou les Tsiganes...
« N’oubliez pas, rappelle la Torah lors de Pessah (la Pâque juive) que vous avez été esclaves en Egypte »... Ce n’est pas un hasard si les Godspels s’inspirent du thème de la délivrance dans l’Ancien Testament. La mise en concurrence des mémoires et des souffrances est intellectuellement stupide et moralement inacceptable.
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Certains commentaires postés ici, tout empreints de bile, relèvent du pur scandale. Que de malhonnêteté intellectuelle, d’errances historiques, ethnologiques et sociologiques...mais aussi et hélas surtout, de lie morale.
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@A.J.B Minime Jr.Que de malhonnêteté intellectuelle, d’errances historiques "
Prétendre que l’esclavage n’a concerné que le continent africain pendant seulement 4 siècles, alors il va falloir que vous revoyez votre histoire, car l’esclavage date de plusieurs millénaires et a été pratiqué partout, ce qui n’est bien évidemment pas une raison pour ne pas le condamner. Par ailleurs, les africains eux mêmes vendaient leurs prisonniers africains aux marchands d’esclaves pour obtenir quelques bijoux de pacotille, des armes ou des outils.
Votre vision manichéenne de l’histoire est d’une naïveté confondante qui n’apporte rien à la compréhension.
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@A.J.B Minime Jr.
fallait pas te prendre pour une race supérieure. -
Les Européens ont acheté des esclaves aux noirs. Ils ne les ont ni capturés, ni déportés. L’Islam a fait de nombreux esclaves, les a capturés, déportés, a castré les hommes pour qu’ils n’aient pas de descendance et il n’y a pas de noirs dans les pays musulmans (ils sont tous morts), comme aux USA il y en a avec des difficultés relationnelles d’égalité.
Cervantès a été esclave des musulmans...
Je n’approuve ni les propos de Christine Angot ni cet article qui fait croire que le seul esclavage est celui pratiqué par des Blancs.
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@Orélien Péréol
Pas trop vrai, le Maroc est assez métissé par ex, jusqu’à la dynastie royale.
Une énigme : il n’y a plus de noirs ou très peu au Portugal, alors qu’ils étaient selon les chroniques très nombreux, à l’époque de l’esclavage, l’idée qu’ils aient été absorbés me parait pas très convaincante.
C’est aussi considérer que les pays d’Afrique Noire ne sont pas musulmans, ce qui est faux pour une partie d’entre eux.
Et l’Egypte, où l’ascendance des Abyssins est notable.
Ce qui est vrai c’est le racisme arabe anti noir qui doit provenir de l’histoire de l’esclavage.
Mais le premier muezzin était un noir et il y a dynastie qui se réclame de lui. -
Angot dit « le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer » On (...) « veut confondre avec par exemple l’esclavage et l’esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c’était exactement le contraire. »
Cette idée d’exact contraire me heurte profondément. L’exact contraire de tuer des gens, c’est de respecter leur vie et leur intégrité. On ne le dira jamais assez « comparaison n’est pas raison », surtout lorsque s’avance à dire qu’un cas est même le « contraire » de l’autre. Et il est des domaines où cette règle est encore plus vraie.
Les esclavagistes (de la période colonialiste : mais d’autres auparavant n’ont pas été plus respectueux...), se fichaient bien des nombreuses morts dues aux transports et aux traitements indignes infligés.
L’historienne Mathilde Larrere, sur Twitter rappelle : « Marcus Redicker (spécialiste de l’histoire de la traite) : près de 1,8 million de personnes succombent en mer (exécutions, sévices, suicide, dysenterie). Parmi les 10,6 millions de captifs arrivant au Nouveau Monde, 1,5 million de captifs y meurent la première année sur les plantations (coton, canne à sucre, tabac). [...] Le dispositif du négrier est concentrationnaire. Nudité, ségrégation sexuelle, marquage au fer rouge, entassement à demi courbé (16 heures quotidiennes), enchaînement en duo (sauf les enfants), travail forcé à la manœuvre... »
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@Taverne
En effet, il y a une minimisation complètement abusive de l’esclavage de la part de cette chroniqueuse. Le « réductionnisme historique » est une forme de négationnisme, -
@Taverne
« Cette idée d’exact contraire me heurte profondément. »C’est effectivement une forme de recherche de symétrie qui n’a aucun sens.
« L’erreur n’est pas le contraire de la vérité. Elle est l’oubli de la vérité contraire ». Pascal
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@jalin
Sur ce coup-là, il n’est pas limpide notre grand Pascal. On l’a connu en bien meilleure forme.
Quant à moi, je dirai ceci : Pour combattre une vérité, il y a des groupes ou des états qui fabriquent et entretiennent des contre-vérités. Pour lutter contre ces fausses vérités, il ne faut pas céder au besoin d’ériger à la hâte des vérités consolantes et monolithiques. Nous devons ériger des contre-mensonges, c’est-à-dire des états de pensée provisoires fondés sur l’esprit critique et le sens de la contradiction, en l’attente qu’une part de vérité vraie émerge et se dégage de tout ce magma d’incertitude.
Une part seulement de vérité ? Oui ! Car hélas, bien souvent, ce n’est qu’à une part de la vérité que nous pouvons accéder. Nous devons nous habituer à cette idée sinon nous risquons de tomber dans le défaut courant de créer de la vérité supplémentaire qui n’existe pas.
En l’espèce, je dirai que Christine Angot est tombée dans ce travers commun en pensant énoncer la vérité. Le chemin de la vérité exige beaucoup de rigueur et de travail (y compris sur soi). Ce chemin n’est pas fait de constructions logiques bancales ou rhétoriques.
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Xenozoid 5 juin 2019 18:01@Xenozoid
le pouvoir étant le coeur
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Xenozoid 5 juin 2019 18:56@Cadoudal
j’aime pas les mesures de bites
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Les traites et les esclavages occidental et arabo-musulman n’auraient pas été possibles sans la collaboration active des Africains. Décryptage avec l’historien et anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye
"Au pays des Fellatas, les chasses à l’homme y étaient dirigées par Ahmadou, fils et digne héritier de El Hadji Omar Seydou Tall, sur le sentier du Jihad. A l’intérieur du continent, l’entreprise était encore plus répugnante avec les monarques dahoméens, dont le plus grand des fournisseurs d’esclaves fut Béhanzin. Car ici l’islamisation n’explique pas leur complicité, ils étaient animistes pour la plupart."
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À mon grand regret, l’écrasante majorité des commentaires postés est tristement hors-sujet.
Je le rappelle une énième et dernière fois : la déclaration de madame Christine Angot mentionnait, de manière explicite, la traite négrière telle que pratiquée durant le Commerce triangulaire — autrement nommé « traite transatlantique », ou « traite occidentale » —, et uniquement elle.
Alors, assurément, nombreux étaient les Noirs vendant les leurs aux négriers européens à cette époque, ainsi qu’il a en a été l’usage de tous temps et de presque toutes civilisations dans l’Histoire de l’humanité ( les Grecs et Romains antiques, les peuples Nordiques/ou encore dits « Vikings », les Égyptiens et Nubiens anciens, les Geishas Japonaises, les serfs en Europe médiévale, les bagneux sous la Renaissance… ). La plupart de ces esclaves étaient des prisonniers de droit commun et des trophées de guerre, souvent étrangers à la cité donnée. Si l’on s’en tient à des considérations morales, philo-éthiques ou religieuses, rares sont les sociétés répertoriées ( présentes-évolutives, éteintes, ou légendaires ) par les anthropologues n’ayant que peu à se reprocher. Quantité de sociétés africaines ancestrales n’y dérogent pas.
Le fait de juger les actes passés n’équivaut pas à condamner l’intégralité ou partie des moeurs d’autrefois. En l’occurence, il s’agit davantage de qualifier l’esclavage comme crime contre l’humanité, que de qualifier l’ensemble de la société esclavagiste de criminelle. La nuance parait certes infime, mais elle est pourtant de taille. Dissocier l’acte, ses auteurs, du reste ; contextualiser. Pourquoi ? Car les moeurs du présent ne sont pas nécessairement les mêmes que celles d’antan, et que le droit international généralisé ( porté par l’universalisme des Lumières, héritage-enseignement des Guerres mondiales ), qui jette un opprobre justifié sur ces tragédies historiques, n’est que tout récent. Dénoncer un pan obscure de l’histoire d’un pays, ce n’est pas faire table rase de tous les pans positifs adjacents. C’est faire preuve d’objectivité, de relative neutralité idéologique, plutôt que d’agir dans l’affect et le sentiment. C’est là l’essence même de la déontologie du métier d’historien, et de chercheur en Sciences-humaines. Et en cela, la France doit pouvoir affronter son passé colonial avec dignité sous peine, comme l’on en perçoit déjà les braises, de voir sa société profondément et durablement divisée.
Bon, maintenant que l’on a dit que l’esclavage n’a jamais été pratiqué par les Blancs seuls, est-ce pour autant à dire qu’il faudrait excuser ou amoindrir le mal que ces derniers ont commis ? Bien sûr que non.
Ainsi, je vous exhorte à souffrir de bien vouloir vous cantonner au sujet dont il est question ici : le Commerce triangulaire, objet de la polémique Angot. Pour discuter d’autres formes d’esclavage, vous avez tout le loisir d’ouvrir d’autres topics.
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@A.J.B Minime Jr.
Le fait est que ceux qui reconnaissent leurs fautes se trouvent toujours plus accusés que les hypocrites , ceux qui n’en ont pas fait la démarche ,ou la recherche.
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@Aita Pea Pea
Je suis entièrement d’accord. Et c’est regrettable.
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@A.J.B Minime Jr. C’était pour vous ...ou pour tous . La poutre et l’oeil .
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@A.J.B Minime Jr.
il faut accepter que ce n’était pas juste les blancs qui chassaient les noirs pour en faire des esclaves et peu importe l’époque.
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L’humanité doit tendre vers un idéal biologique de préservation de l’espèce. Et cela commence par le b.a.-ba : apprendre de ses erreurs.
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@A.J.B Minime Jr.
Ca serait bien aussi que les africains arrêtent cette victimisation permanente, style nous on est les bons humains façon JJ Rousseau et vous les blancs êtes tous des salauds. Je pense que vous ne connaissez pas grand chose de l’histoire et particulièrement celle africaine où les gens s’entre-tuaient allègrement, comme partout ailleurs.
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@arthes
Bonjour
L’idéal d’une société, à mon avis, devrait être le minimisation des souffrances des individus qui la constituent.
La préservation de l’espèce, la « nature » s’en chargera...ou pas. -
Au sujet de Angot, Dieudonné a répondu sur son site, il est drôle lui au moins.
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Christine Angot est une personne intéressante et ne dit pas que des « conneries » mais là pour le coup elle s’est plantée sévère !!!!
Visiblement il lui manque quelque bobines dans le déroulement historique de l’évolution humaine et des prédations de toutes natures ...
la shoah déjà le terme est un peu réducteur car il faudrait plutôt parler d’extermination de masse de manière industrielle ce qui est plus juste mais il faut ajouter le but et la finalité du processus car l’extermination de masse par le système concentrationnaire n’est qu’un moyen pas un but en soi .... or les penseurs nazis qui ont mis en place le système concentrationnaire puis exterminateur avaient plusieurs objectifs ... sociaux, politiques et économiques !!!
la mise en place d’un système esclavagiste (traite des noirs ) puisque c’est celui auquel se réfère C Angot surtout celui d’Afrique vers les Amériques poursuit finalement les mêmes buts sociaux, politiques, économiques mais il est de nature différente il ne vise pas l’extinction d’une race ou soit-disant race au contraire il vise la soumission d’une race à une autre pour justement poursuivre des buts économiques et politiques, créer du développement économique juste pour le profit de quelques uns au détriment des autres en minorant le travail au profit du Capital car c’est là la finalité du mouvement esclavagiste créer une sorte de sous -prolétariat sans droit, ni Loi au profit de quelques actionnaires bien sûr comme pour l’époque 16/17/ 18/19 ie siècle le transport on dirait la logistique de nos jours est plus que difficile les coûts sont importants acheminement, transport, distribution par conséquent il faut maîtriser les pertes et veiller à ce que le ratio reste convenable certainement pas par humanisme mais uniquement pour des raisons de profits et cela ne rend pas la vie de tous ces pauvres gens plus viable mais simplement le but n’est pas de les exterminer mais de les rendre productifs ......
ce qui est vrai aussi pour les Nazis mais la différence fondamentale c’est que pour les Nazis c’est juste temporaire d’autres dans l’immense réservoir européen prendront la place alors que pour les esclavagistes des siècles précédents c’était une logistique bien plus difficile à assurer et que une fois sur place notamment dans les plantations il fallait assurer le travail et pour ce faire ne pas trop gaspiller les vies humaines car les récoltes se font toujours dans un temps imparti et elles doivent être faites le mieux possible car il en va de la survie même d’une plantation !!!!!
mais finalement la logique reste la même le but est de soumettre l’humain à une logique financière !!!!
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En quoi le Français d’aujourd’hui est-il responsable de faits d’esclavage qui datent de plusieurs siècles ?
Si le simple fait d’être Français vous désigne comme coupable d’esclavagisme, alors il doit en être de même pour les migrants qui ont demandé et reçu la nationalité française.
Taubira me répondrait sans doutes que ce sont les ancêtres des Français de souche qui utilisaient des esclaves dans les colonies d’Amérique.
Moi, je lui répondrait que les ancêtres de la plupart des Français de souche étaient des paysans qui n’ont jamais quitté leurs villages et que ce sont ses ancêtres blancs à elle les coupables.
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Il est désespérant qu’aujourd’hui nous en sommes encore à disserter sur de tel sujet. Si clivant qu’il puisse paraître. On devrait être en mesure de croire que l’être humain, en tant que tel puisse ressentir, une solidarité au nom de laquelle chacun pourrait se trouver co-responsable de toute injustice et de tout mal commis dans le monde, et en particulier des crimes atroces s’agissant de la traite transatlantique, comme il nous arrive de nous retrouver ensemble, sans distinction aucune notamment pour les attentats, voir lors de la coupe du monde de football.
Karl Jaspers (philosophe allemand) qui décline de remarquable manière « la notion de culpabilité », dont je ne peux m’empêcher de citer :
« Si je n’ai pas risqué ma vie pour empêcher l’assassinat d’autres hommes, si je me suis tenu coi, je me sens coupable en un sens qui ne peut être compris de façon adéquate ni juridiquement, ni politiquement, ni moralement. Que je vive encore après que de telles choses se soient passées pèse sur moi comme une culpabilité inexpiable. Quelque part dans la profondeur des rapports humains s’impose une exigence absolue : en cas d’attaque criminelle ou de conditions de vie menaçant l’être physique, n’accepter de vivre que tous ensemble ou pas du tout »
Dés lors, si les blancs n’aiment généralement pas ce qui arrive au peuple noir, ils ont en eux le pouvoir d’y mettre fin ici et maintenant. Nous concernant , nous avons toutes les raisons de les mettre dans le même sac et de les dénoncer collectivement.On peut aussi avancer que les noirs permettent cette situation.
Pour caresser l’espoir d’un monde meilleur, comme chacun de nous l’aimerait d’autant plus, méditions les paroles de Karl Jaspers, je nous y invite.
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Angot dit « le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer »
Il me semble que l’honnêteté intellectuelle voudrait de prendre les nations amérindiennes comme exemple et non les juifs !
mais il est vrai qu’à l’inverse du génocide des juifs, parler de génocide pour les nations amérindiennes est interdit et personne ne s’y risque vraiment.
On parle d’ailleurs d’ethnocide, bien que la volonté d’extermination, d’éradication est la même, sous prétexte que les moyens utilisés seraient différents. Ce qui relève de la malhonnêteté intellectuelle, car cela consisterait à dire qu’une personne tué avec un couteau de cuisine, ne meurt pas de la même manière que si elle avait été tué avec un poignard !
D’ailleurs, cette Angot ne s’y trompe pas et ne prend aucun risque en prenant le génocide juif, pour lequel si je parle d’ethnocide, je serais donc sous le coup de la loi, alors que pour les amérindiens, je peux dire qu’ils n’ont été victime de rien du tout, voir dire que c’était normal et bien fait pour leur gueule, sans risque quoi que ce soit.
Autrement dit, vous participez à cette malhonnêteté intellectuelle, tout en affirmant la dénoncer.
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À tout excuser, sous le couvert fallacieux du « argumenter plutôt que censurer ». Il n’est pas possible de raisonner, de convaincre ces personnes-là par le débat d’idées contradictoires. Car elles sont emmurées dans leur idéologie de fanatiques.
Votre phrase est contradictoire !
En effet, s’il est impossible de convaincre une personne « emmurée dans son idéologie de fanatique », alors, la répression ne fonctionnera pas plus que le débat d’idée.
Par contre, la répression pourra apparaître comme une marque de faiblesse de raisonnement pour ceux qui n’ont pas d’avis tranché, peuvent donc basculer plus facilement dans ce camp. Car si vous réprimez sans débattre, alors, ce sont ceux qui sont victimes de la répression qui auront le plus de « chance » de convaincre, précisément parce que vous avez interdit le débat et ne montrez que le visage de la répression, tout en affirmant respecter la liberté d’expression, qui ne peut être, par définition, réduite à une seule expression. Vous leur donnez alors un argument de poids, celui d’affirmer que la répression n’est que la marque de sa propre faiblesse argumentaire.
Comprenez bien, ici, il ne s’agit pas de convaincre une personne « emmurée... », mais de convaincre tous ceux qui n’ont pas d’avis tranchés.
Pour finir, seule la raison permet de convaincre une personne « emmurée » de son erreur, mais à la condition que la raison invoquée ne soit pas elle même fallacieuse, soit, faire passer d’un mensonge à un autre.
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